AINS + IPP : protection gastrique utile… ou mésusage fréquent ?

Prescrire un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est devenu un réflexe fréquent. Pourtant, la balance bénéfice/risque mérite d’être réévaluée : les IPP ne sont pas anodins, et la prévention gastrique ne se justifie pas toujours.

Par Thomas Kassab, publié le 25 août 2025

AINS + IPP : protection gastrique utile… ou mésusage fréquent ?

Pourquoi co-prescrire un IPP ?

Les AINS augmentent le risque d’ulcère et d’hémorragie haute digestive par inhibition des prostaglandines protectrices de la muqueuse. Les IPP réduisent significativement ce risque chez les patients à haut risque et constituent le traitement préventif de référence. Mais dans la pratique, beaucoup de prescriptions sont faites « par réflexe », sans véritable indication.

Sont considérés comme à risque les patients de plus de 65 ans, ceux ayant déjà présenté un ulcère ou une hémorragie digestive, ou encore ceux recevant en parallèle un anticoagulant, un antiagrégant plaquettaire ou un corticoïde. Dans ces situations, si l’AINS est indispensable, un IPP à demi-dose (sauf l’oméprazole qui reste prescrit à pleine dose) doit être ajouté, puis interrompu dès...

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