Vaccination anti-grippale : la DGS confirme la tolérance pour vacciner avant le 14 octobre

Une clarification nécessaire après un flou initial

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) avait annoncé, dès le 2 octobre, que les officines pouvaient débuter la vaccination contre la grippe avant la campagne nationale. Une information qui avait suscité l’incompréhension de la FSPF, celle-ci affirmant ne pas avoir reçu de confirmation écrite du ministère lors de sa conférence de presse du vendredi 3 octobre.
Face à cette situation, l’USPO a diffusé le 4 octobre le courrier officiel de la Direction générale de la santé, signé du Pr Didier Lepelletier, et adressé aux trois principales instances de la profession : la FSPF, l’USPO et le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP).

Une tolérance, pas un lancement anticipé

Dans ce courrier, le directeur général de la santé rappelle que le lancement officiel de la campagne de vaccination grippe/Covid-19 reste fixé au 14 octobre.
Toutefois, il confirme qu’« il est possible pour les pharmaciens officinaux de vacciner dès à présent les personnes se présentant avec leur bon de vaccination, sans attendre le 14 octobre ».
Cette mesure ne constitue pas une ouverture anticipée de la campagne, mais une “tolérance avancée”, justifiée par des raisons pratiques :

Elle vise à ne pas refuser la vaccination à une personne la souhaitant, dès lors que l’officine dispose des doses vaccinales.

La DGS précise en revanche qu’il ne faut pas procéder à une communication ou une promotion active avant la date officielle de lancement, afin d’éviter toute confusion auprès du grand public.

Une coordination avec SpF et la CNAM

Le Pr Lepelletier annonce également qu’un point presse sera tenu le 7 octobre, en présence de Santé publique France (SpF) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), pour présenter officiellement la campagne conjointe de vaccination contre la grippe et le Covid-19.
L’objectif affiché : faire progresser la couverture vaccinale par rapport à l’an passé, dans un contexte de méfiance persistante et de baisse du nombre d’injections observée en 2024.

Un contexte épidémiologique préoccupant

Cette tolérance intervient alors que l’hémisphère Sud, notamment l’Australie, connaît une épidémie de grippe particulièrement virulente, marquée par une forte circulation du virus et une hausse des hospitalisations.
Ces signaux laissent craindre une saison hivernale difficile en Europe. D’où la volonté du ministère de ne pas retarder la vaccination des publics prioritaires lorsque les doses sont disponibles.

Les officinaux en première ligne

L’USPO, à l’origine de la demande, se félicite de cette réactivité et appelle les pharmaciens, préparateurs et étudiants habilités à se mobiliser dès à présent :

Chaque injection compte pour protéger les plus fragiles et réduire la charge sur le système de santé », souligne l’organisation, qui rappelle l’importance du rôle de proximité du réseau officinal dans la prévention.

Dans le même esprit, la DGS conclut son courrier par un appel clair :

Nous comptons sur la mobilisation des officinaux pour faire de la campagne de vaccination un succès et faire progresser la couverture vaccinale.