Se connecterTFR génériques : l’annulation est publiée, mais le répit pourrait être de courte durée
Publié le 14 octobre 2025, le Journal officiel acte la suppression de la baisse des tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR) initialement prévue au 1ᵉʳ octobre pour 16 groupes génériques. Une décision du CEPS qui remet les compteurs à zéro… tout en laissant planer l’incertitude d’un nouveau rabot avant la fin de l’année.
Une annulation officielle, sans explication dans le texte
Le Comité économique des produits de santé (CEPS) a adopté, le 9 octobre 2025, une décision publiée au JO du 14 octobre supprimant purement et simplement la modification des TFR décidée le 22 septembre.
Ce texte met donc fin — temporairement ? — à une baisse qui devait toucher 16 groupes génériques, dont plusieurs classes thérapeutiques majeures : antidiabétiques, antidépresseurs, antiparkinsoniens ou antiviraux du VIH.
Le motif officiel n’est pas précisé dans le Journal officiel. Toutefois, selon la FSPF, cette marche arrière viserait à corriger un décalage technique entre la date d’entrée en vigueur des nouveaux TFR et la publication des baisses de prix associées. Sans ce correctif, le prix public serait resté supérieur au TFR, entraînant un reste à charge pour le patient.
Le plafond de remise à 40 % rétabli jusqu’à fin décembre
Autre texte clé : un arrêté du 6 octobre 2025 rétablit provisoirement le plafond de remise sur les génériques à 40 % (contre 30 % auparavant), jusqu’au 31 décembre 2025.
Ce retour temporaire à l’équilibre suit la suspension ministérielle de la réforme des remises, annoncée début octobre.
Cette mesure soulage momentanément les officines et les industriels, mais le CEPS pourrait relancer la mécanique tarifaire avant la fin de l’année, une fois les ajustements techniques finalisés.
Des publications de prix déjà sorties pour certains laboratoires
Fait notable : des avis de prix ont été publiés dès le 30 septembre 2025 pour les génériques d’ALMUS France et d’ALTER, alors même que la baisse de TFR vient d’être annulée pour les autres fabricants.
Cette chronologie crée une situation ambiguë : plusieurs spécialités identiques pourraient théoriquement afficher des prix différents selon le laboratoire jusqu’à harmonisation des décisions.
Un climat toujours incertain
Le CEPS n’a pas encore communiqué sur la suite à donner au dossier.
« L’annulation évite un reste à charge pour le patient, mais rien n’indique qu’elle soit définitive », confient plusieurs acteurs de la répartition.
D’ici la fin de l’année, le secteur reste suspendu aux discussions entre le CEPS, la CNAM et les représentants des industriels du générique (Gemme).
Une nouvelle vague de baisses reste donc possible… ou différée au premier trimestre 2026.
