PLFSS 2026 : la remise sur les médicaments génériques toujours au cœur du conflit entre l’USPO et le Gouvernement

Le vote conforme du Parlement sur le plafonnement des remises des médicaments génériques devait sécuriser le maillage officinal. Mais un amendement gouvernemental en seconde lecture remet en cause cet accord démocratique, alerte l’USPO, et menace l’équilibre économique des pharmacies.

Par Violette Pelletier, publié le 04 décembre 2025

PLFSS 2026 : la remise sur les médicaments génériques toujours au cœur du conflit entre l’USPO et le Gouvernement

Dans un communiqué du 2 décembre, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) alerte sur un nouveau point de tension avec le Gouvernement. En cause : un amendement inscrit dans le cadre du PLFSS 2026, susceptible de modifier le plafond des remises appliquées aux médicaments génériques et assimilés.

Remise sur les médicaments génériques, un accord parlementaire remis en cause

Selon l’USPO, l’Assemblée nationale avait adopté, en fin de première lecture, une version du PLFSS protégeant le maillage officinal contre des mesures prises par arrêté. Le texte inscrivait directement dans la loi le plafonnement des remises sur les médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. Cette position a ensuite été confirmée par le Sénat, à une très large majorité, et ce malgré l’avis défavorable du Gouvernement. 

Pour Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, lorsque les deux chambres du Parlement se prononcent de manière conforme, cet équilibre voté dans un cadre démocratique ne devrait pas être remis en question au stade de la seconde lecture.

Une décision jugée dangereuse pour l’équilibre des officines

Toujours selon l’USPO et la position défendue par son président Pierre-Olivier Variot, le dépôt d’un amendement gouvernemental visant à modifier ce dispositif représente un risque majeur pour l’équilibre économique des pharmacies d’officine. Le syndicat rappelle que les plafonds de remises fixés par la loi constituent des maximums, et que, dans les faits, les laboratoires ajustent leurs remises à la baisse en fonction de leur politique de prix, comme les pharmaciens le constatent chaque année. 

Dans un contexte où une mission conjointe IGAS/IGF est en cours pour préparer une évolution du mode de rémunération et du rôle de la profession dans l’organisation des soins, l’USPO appelle le Gouvernement à retirer cet amendement. L’enjeu, pour Pierre-Olivier Variot, est de préserver un climat de confiance et d’éviter de fragiliser davantage des officines déjà sous tension, alors même que l’accès aux soins reste une priorité sur l’ensemble du territoire.