Mobilisation de la profession : la majorité des pharmaciens favorable !

Dans un contexte de réformes et de propositions législatives suscitant de vives préoccupations, les pharmaciens d'officine expriment leur volonté de se mobiliser pour défendre leur profession.

Par Armance Gelaude, publié le 05 mars 2024

Mobilisation de la profession : la majorité des pharmaciens favorable !

Dans un contexte marqué par la dérégulation potentielle de la pharmacie, l’absence de réformes économiques significatives, et les pénuries de médicaments, les pharmaciens français semblent exprimer un fort désir de mobilisation. En effet, selon une consultation menée par l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO), une majorité de pharmaciens (88,96% des sondés) se montre favorable à une stratégie de mobilisation articulée en trois étapes : 

  • la pétition auprès des patients
  • la grève des gardes
  • la fermeture des officines accompagnée de manifestations.

Cette volonté de mobilisation reflète les préoccupations de la profession face à des risques pour l’avenir de la pharmacie et l’accès aux soins des patients. En particulier, la proposition de libéralisation de la vente en ligne des médicaments et la dérégulation de la profession suscitent une opposition ferme. Les pharmaciens appellent également à une réforme économique qui valoriserait davantage leur rôle et leurs missions qui ne cessent d’évoluer vers de nouveaux actes et responsabilités.

Parallèlement à ces préoccupations, le gouvernement français a récemment présenté une nouvelle feuille de route pour lutter contre les pénuries de médicaments, reconnaissant ainsi l’une des inquiétudes de la profession. Bien que cette initiative soit accueillie favorablement, elle n’adresse pas l’ensemble des difficultés rencontrées par la profession.

La mobilisation envisagée se veut graduelle, débutant par une sensibilisation des patients aux risques liés à la dérégulation et la destruction potentielle de leur pharmacie locale, suivie d’une action plus directe avec la grève des gardes, et culminant dans une fermeture des officines pour permettre une manifestation visible et significative. Ce plan témoigne d’une stratégie réfléchie visant à maximiser l’impact de la mobilisation tout en cherchant à maintenir le dialogue avec les parties prenantes clés, y compris le gouvernement. Une réunion est prévue le vendredi 8 mars pour construire conjointement un mouvement de mobilisation uni et massif.

L’engagement des pharmaciens dans ce mouvement reflète leur volonté de défendre des principes fondamentaux pour la santé publique, soulignant l’importance de leur rôle au sein du système de soins.