18 septembre : les officines fermées, la profession joue sa survie
Mobilisation générale. Dans un mail envoyé ce matin, l’USPO confirme l’appel à une fermeture massive des pharmacies le jeudi 18 septembre. Objectif : protester contre la baisse du plafond des remises commerciales sur les génériques, confirmée par l’arrêté du 4 août.

Une décision jugée « mortifère »
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dénonce une décision « unilatérale » du Gouvernement Bayrou, qui fragilise durablement l’économie des officines. Selon ses projections, cette mesure pourrait provoquer la fermeture de 1 000 pharmacies supplémentaires, s’ajoutant aux 2 145 disparues ces dix dernières années, et la perte de 20 000 emplois.
« En privant des millions de patients d’une offre de soins de proximité, on condamne des centaines de territoires à perdre leur dernier service de santé », insiste l’USPO.
Une mobilisation inédite
L’organisation rappelle que la mobilisation ne cessera qu’avec l’annulation de cette réforme. « La chute du Gouvernement Bayrou n’était qu’une étape », écrit le syndicat.
Le 18 septembre, les pharmaciens manifesteront partout en France. Le calendrier est jugé particulièrement provocateur : le Comité économique des produits de santé (CEPS) se réunira le même jour pour examiner une nouvelle baisse des prix des médicaments.
Cap sur Matignon
L’USPO interpelle désormais le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, ainsi que son futur gouvernement. « Le rétablissement du plafond de remises de 40 % est un préalable indispensable au retour du dialogue et à l’élaboration concertée d’un nouveau modèle de rémunération », affirme-t-elle.
Une étape cruciale
La journée du 18 septembre s’annonce comme un tournant. Après les grèves de gardes, les fermetures ponctuelles et la pétition nationale, la profession entend montrer sa détermination. L’USPO appelle à une mobilisation massive, au nom des entreprises officinales, de leurs salariés et de leurs patients.