Digitalisation de l’officine : mode d’emploi pour le pharmacien moderne !

Étiquettes électroniques : simplicité et efficacité en rayon

Le passage des étiquettes papier aux étiquettes électroniques (ESL) permet en quelques clics de synchroniser tous les rayons, éliminant les écarts entre le prix affiché et celui en caisse. Fini d’imprimer et de découper des centaines d’étiquettes papier : le gain de temps pour l’équipe officinale est important. Surtout, ces étiquettes high-tech garantissent une fiabilité accrue : plus d’erreur de prix, et l’officine reste conforme à la réglementation sur l’affichage des tarifs. Au-delà du gain de productivité, ces affichages modernisent l’expérience en rayon. Les étiquettes à encre électronique offrent un rendu très lisible (grands caractères sans reflet) et peuvent afficher en temps réel promotions, niveau de stock ou autres informations utiles.

Étiquette électronique ESL de Rubex Pharma

Étiquette électronique ESL de Rubex Pharma

Côté déploiement, plusieurs prestataires proposent des solutions clé en main. Rubex-Pharma a ainsi lancé une gamme d’étiquettes de « nouvelle génération » (technologie e-paper, Bluetooth 5.0) avec une autonomie jusqu’à cinq ans. Ces étiquettes sont compatibles avec tous les LGO, évitant toute contrainte même si le pharmacien change de système. L’investissement initial est significatif (environ 11 000 € HT pour 1 000 étiquettes, selon Rubex-Pharma), mais souvent vite rentabilisé grâce au temps gagné et aux erreurs évitées.

Du back-office au comptoir : le virage high-tech

La digitalisation passe par le front-office, mais également par les coulisses ! La gestion automatisée des stocks et la robotisation du back-office libèrent du temps, tandis que de nouveaux équipements high-tech modernisent l’espace de vente. D’autres équipements émergent : bornes interactives pour l’accueil (inscription aux dépistages, scan d’ordonnances) qui fluidifient l’attente en préparant les demandes en amont. Écrans tactiles et vitrines digitales diffusent des conseils, promotions ou informations produits de façon dynamique, en vitrine comme au comptoir, rendant la pharmacie plus attractive. Même en dehors des heures d’ouverture, un distributeur automatique permet d’accéder 24h/24 à certains produits essentiels ou de retirer des commandes sans mobiliser l’équipe.

Visibilité en ligne : du site vitrine à l’e-commerce

Posséder un site Internet et une fiche Google My Business est désormais incontournable pour l’officine. Beaucoup de pharmaciens animent aussi leurs réseaux sociaux en partageant des conseils ou des actualités santé. Ces canaux digitaux permettent de fidéliser une communauté et de véhiculer l’image d’une pharmacie dynamique. Au-delà du site vitrine, l’e-commerce fait son chemin. La vente en ligne de médicaments sans ordonnance a incité de nombreuses officines à ouvrir leur boutique en ligne ou à rejoindre des plateformes mutualisées. Le click & collect s’est largement démocratisé : le patient réserve en ligne ou transmet son ordonnance, l’équipe prépare la commande, puis le retrait s’effectue rapidement au comptoir. Après la crise sanitaire, ces usages ont connu un essor marqué qui se maintient. Cette organisation omnicanale apporte un gain de temps pour le patient tout en améliorant l’organisation de l’officine.

Nouveaux services : la téléconsultation prend place à l’officine

La digitalisation de l’officine ne se limite plus aux outils de gestion ou à la visibilité en ligne : elle s’étend désormais aux soins eux-mêmes, avec l’essor des cabines de téléconsultation. Ces dispositifs permettent à un patient de consulter un médecin à distance, depuis la pharmacie, tout en bénéficiant d’une prise de constantes et d’un accompagnement sécurisé. Plusieurs modèles existent aujourd’hui, à l’image de la cabine SLIM de Tessan, compacte et pensée pour s’intégrer même dans des espaces réduits.

Cabine Phénix de Medadom

Cabine Phénix de Medadom

De son côté, Medadom a récemment dévoilé sa nouvelle cabine Phénix, encore plus ergonomique, dotée d’un fauteuil intégré et de dispositifs médicaux connectés validés en classe I ou IIa. Ces cabines représentent un levier d’attractivité, tout en valorisant le rôle de professionnels de santé de premier recours.

Être présent sur les applis, une autre forme de digitalisation

La digitalisation de l’officine passe aussi par la présence sur des applications professionnelles qui facilitent les échanges avec les patients ou avec d’autres professionnels de santé. C’est le cas de Doctolib Pro, qui permet à l’équipe officinale de proposer la prise de rendez-vous en ligne pour des services tels que la vaccination, les bilans de médication ou encore les entretiens pharmaceutiques. En plus d’optimiser l’organisation en interne, cette visibilité en ligne permet à de nouveaux patients de découvrir l’offre de soins de la pharmacie.

Autre exemple : Pictaderm, une application dédiée à la télé-expertise en dermatologie. Elle offre la possibilité au pharmacien de transmettre une image d’une lésion cutanée, avec l’accord du patient, à un dermatologue pour obtenir un avis rapide. Ces outils numériques sont faciles à déployer et participent pleinement à la modernisation de l’exercice officinal.

Relation omnicanale

La digitalisation ouvre la voie à une relation omnicanale. Le patient peut initier son parcours de soin en ligne puis le poursuivre à l’officine. De son côté, le pharmacien peut notifier le patient quand une commande est prête, ou communiquer via une messagerie sécurisée. Il faut toutefois garder l’humain au centre. La transition requiert également un investissement financier et humain (formation). Le coût initial peut freiner, mais le retour sur investissement en temps gagné est généralement au rendez-vous. L’essentiel est de choisir les bons outils et de les intégrer sans perdre la proximité humaine du métier.

5 points clés pour réussir sa digitalisation

Faire un état des lieux

Quels outils sont déjà en place ? Quelles tâches sont chronophages au quotidien ? Cette première étape permet de prioriser les besoins.

Définir ses objectifs

Souhaitez-vous gagner du temps en rayon, moderniser votre image, fluidifier les rendez-vous ou améliorer le suivi patient ? À chaque objectif ses solutions.

Impliquer l’équipe

Le succès de la digitalisation repose sur l’adhésion de tous. Formez, informez et valorisez les retours du personnel officinal dès le départ.

Choisir des solutions évolutives et compatibles LGO

Préférez des outils interfaçables avec votre LGO. Un changement de LGO ne doit pas tout remettre à zéro.

Penser patient avant tout

La technologie ne doit pas déshumaniser l’accueil. Chaque outil doit améliorer l’expérience patient, pas la complexifier.