Se connecterLes nouvelles missions des pharmaciens prennent racine : état des lieux en 2025
Depuis la crise sanitaire, les pharmacies d’officine ont renforcé leur position dans l’offre de soins, soutenues par des évolutions législatives et des besoins croissants en proximité.
Entre missions en plein essor et freins structurels, l’engagement des pharmacies, comme le souligne le rapport de la Cour des comptes de mai 2025, reflète les disparités du réseau officinal.
Une implication massive dans les soins de proximité
L’année 2024 marque un tournant dans l’intégration des nouvelles missions en pharmacie. Selon la Cour des comptes, plus de 90 % des officines participent aux campagnes vaccinales, et 99 % sont impliquées dans le dépistage du cancer colorectal.
Le pharmacien est désormais le premier vaccinateur de France, avec 59 % des doses antigrippales administrées en 2023-2024, contre seulement 17 % pour les infirmiers. Autre avancée notable : plus de 2 200 tests rapides d’angine ou de cystite sont réalisés chaque jour en pharmacie, conduisant à une délivrance d’antibiotiques sans ordonnance dans deux tiers des cas.
Enfin, une officine sur quatre est équipée d’une cabine de téléconsultation. Ces chiffres traduisent un ancrage fort du pharmacien dans la réponse immédiate aux besoins des usagers.
Des freins persistants à lever
Toutefois, certaines missions restent en retrait : seuls 12 % des pharmaciens réalisent des entretiens pharmaceutiques pour les pathologies chroniques, touchant moins de 1 % des patients concernés. En cause, un manque de temps, des contraintes logistiques et un défaut d’interopérabilité des outils numériques.
Le dispositif de pharmacien correspondant, pourtant autorisé depuis 2012, reste marginal (60 pharmaciens référencés en 2022). Pour amplifier cette dynamique, un soutien financier, une meilleure organisation interne et un renforcement de la coopération interprofessionnelle apparaissent indispensables.
