Grippe : la campagne de vaccination joue les prolongations jusqu’au 28 février !

Face à une épidémie de grippe toujours active et une co-circulation atypique des virus, la campagne de vaccination antigrippale est prolongée jusqu’au 28 février 2025. Les pharmaciens sont en première ligne pour garantir la protection des populations vulnérables et répondre à une demande encore forte en vaccins.

Par Thomas Kassab, publié le 22 janvier 2025

Grippe : la campagne de vaccination joue les prolongations jusqu’au 28 février !

Une épidémie persistante, des virus multiples

L’épidémie de grippe saisonnière reste intense mi-janvier, selon les données de Santé publique France. Trois virus grippaux circulent activement : deux de type A (H1N1 et H3N2) et un de type B/Victoria. Cette situation inhabituelle touche toutes les tranches d’âge et amplifie la pression sur le système de santé.

Parallèlement, le virus du Covid-19 continue de circuler, augmentant le risque de co-infections. Les personnes âgées, les femmes enceintes, et celles souffrant de maladies chroniques ou d’obésité sont particulièrement vulnérables aux complications graves.

Pourquoi cette prolongation ?

La direction générale de la santé (DGS) a décidé de prolonger la campagne de vaccination conjointe grippe/Covid-19 pour plusieurs raisons. L’objectif est de maximiser la couverture vaccinale, en particulier pour les populations à risque. Ces dernières sont invitées à se faire vacciner sans attendre, d’autant que des doses supplémentaires de vaccins antigrippaux, comme le VaxigripTetra® de Sanofi, sont désormais disponibles.

Une gestion logistique sous tension

Le laboratoire Sanofi a informé les grossistes-répartiteurs dès le 17 janvier des modalités de commande des doses complémentaires. Les premières livraisons ont débuté, mais sur le terrain, des tensions subsistent. Les pharmaciens rapportent une baisse de la vaccination hebdomadaire : 200 000 doses administrées une semaine, contre seulement 100 000 la suivante, selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Pour pallier ces difficultés, des initiatives locales de dépannage entre confrères se mettent en place. Toutefois, la mobilisation reste nécessaire pour inciter les populations à se protéger, surtout dans un contexte d’essoufflement de l’intérêt pour la vaccination.

Une priorité : protéger les plus vulnérables

Les autorités rappellent que la vaccination est fortement recommandée pour plusieurs groupes cibles, notamment :

  • Les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • Les moins de 65 ans atteints de maladies chroniques ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les personnes obèses (IMC ≥ 40) ;
  • Les professionnels de santé et aides à domicile ;
  • L’entourage des personnes immunodéprimées et des nourrissons à risque.

Ces populations bénéficient d’une prise en charge totale du vaccin par l’Assurance Maladie. Pour les autres, les pharmaciens jouent un rôle clé en expliquant l’intérêt préventif de la vaccination et en proposant des solutions adaptées.

Avec cette prolongation, les autorités sanitaires réaffirment l’importance de la prévention dans la gestion de l’épidémie. Les pharmaciens, en tant qu’acteurs de santé de proximité, ont un rôle clé pour garantir l’accès aux vaccins et protéger les populations vulnérables. Alors que l’hiver continue, cette mobilisation prolongée vise à réduire l’impact sanitaire de la grippe et à éviter une surcharge des structures de soins.