Grille des salaires en officine au 1er novembre 2025 : guide pratique
La réforme de la classification en pharmacie d’officine entre en vigueur le 1er novembre 2025. Elle modifie les grilles de carrière, revalorise les débuts de parcours et introduit un passage obligatoire au statut d’assimilé-cadre pour les préparateurs.

Publié au Journal officiel le 26 septembre 2025, l’arrêté d’extension de l’accord du 28 avril officialise la refonte de la grille des salaires en officine. Cette évolution vise à harmoniser les rémunérations, accélérer les débuts de carrière et renforcer l’attractivité du secteur.
Pharmaciens adjoints : une entrée de carrière revalorisée
C’est l’un des changements les plus visibles. Les coefficients 400 et 430 disparaissent, au profit d’une entrée au coefficient 470, soit 3 717,51 € bruts mensuels.
Après un an d’ancienneté, le passage au coefficient 500 est prévu, pour un salaire de 3 954,80 € bruts par mois. La carrière se poursuit ensuite par paliers jusqu’au coefficient 550, atteint au terme d’environ vingt ans d’expérience.
Cette progression vise à mieux reconnaître les compétences acquises et à renforcer l’attractivité du statut d’adjoint, souvent fragilisé ces dernières années par la concurrence des autres métiers du médicament.
Préparateurs : une évolution accélérée dès les premières années
Côté préparateurs, le coefficient 240 est supprimé. L’entrée en carrière s’effectue désormais au coefficient 250, correspondant à 1 955,58 € bruts mensuels.
La progression est également accélérée : le coefficient 280 est désormais atteint après quatre années de pratique, contre neuf auparavant.
Autre évolution majeure : le statut d’assimilé-cadre devient applicable dès le coefficient 330, marquant une reconnaissance concrète des responsabilités croissantes. Deux nouveaux échelons, 340 et 350, font leur apparition pour valoriser l’expérience en fin de carrière et offrir une meilleure lisibilité à long terme.
Une mise en œuvre obligatoire dès le 1er novembre 2025
La réforme entre en vigueur le 1er novembre 2025 et s’appliquera à toutes les officines, qu’elles soient syndiquées ou non, puisque l’accord a été étendu par arrêté ministériel.
Elle implique une vérification rigoureuse du positionnement de chaque salarié afin d’assurer la bonne transposition vers la nouvelle grille.
Concrètement, il est recommandé de :
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Identifier le classement actuel (intitulé du poste, coefficient, échelon, statut) ;
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Reporter ces données sur la nouvelle grille ;
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Informer chaque collaborateur de son nouveau coefficient, de son statut et des éventuelles conséquences sur sa rémunération ;
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Mettre à jour les bulletins de paie et contrats si le statut évolue, notamment en cas de passage au régime assimilé-cadre ou cadre.
Cette démarche, même si elle n’est pas encadrée par une procédure légale spécifique, constitue une bonne pratique RH. Elle permet de sécuriser la transition, d’éviter tout litige et de valoriser la progression de carrière des équipes officinales.
Un levier d’attractivité pour la profession
Au-delà de la revalorisation immédiate des salaires, cette refonte ambitionne de mieux structurer les parcours professionnels. Elle répond aux défis d’attractivité et de fidélisation dans un contexte de pénurie persistante de main-d’œuvre.
En reconnaissant plus justement les responsabilités et la montée en compétence, la nouvelle classification ouvre une voie plus lisible et motivante pour les pharmaciens et les préparateurs — un signal fort pour l’avenir du réseau officinal.
Nouvelle grille de salaires en officine : entrée en vigueur et modalités d’application
À compter du 1er novembre 2025, la nouvelle classification des emplois en pharmacie d’officine, officialisée par le dernier arrêté ministériel, s’appliquera à toutes les officines, syndiquées ou non. Cette réforme impose une réorganisation précise du suivi des collaborateurs, ainsi qu’une adaptation des parcours professionnels pour refléter les nouvelles grilles de coefficients et les évolutions de statut.
Les titulaires devront :
- Identifier le classement actuel de chaque salarié, vérifier l’intitulé de poste, le coefficient, l’échelon et le statut afin de disposer d’une base fiable avant toute mise à jour
- Reporter ce positionnement sur la nouvelle grille
- Informer individuellement chaque salarié : remettre un courrier personnalisé précisant son nouveau coefficient, échelon et statut, ainsi que les implications éventuelles sur sa rémunération et son plan de carrière
En parallèle, il est recommandé de mettre à jour les bulletins de salaire et contrats de travail si le statut ou le coefficient évolue, et de notifier l’organisme de prévoyance en cas de passage au statut assimilé-cadre ou cadre.
Cette démarche permet de sécuriser juridiquement la transition, de valoriser les compétences de chaque collaborateur et d’assurer une communication transparente au sein de l’officine.