DMLA : guide pratique aborder la pathologie au comptoir
Avec l'avancée de l'âge, le spectre du handicap visuel se précise, plaçant la Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge (DMLA) en tête de liste des préoccupations sanitaires en France. Dès 50 ans, l'incidence de cette pathologie s'accroît, devenant la première cause de handicap visuel dans le pays. Ce fléau touche près de 1 million de Français, avec une prévalence qui bondit de 1 à 2 % entre 50 et 60 ans, pour atteindre près de 30 % après 75 ans, dont la moitié présente des formes modérées à avancées de la maladie.
Thomas Kassab, publié le 19 mars 2024
Première cause de malvoyance acquise dans les pays industrialisés, la DMLA est responsable en France de 3 000 nouveaux cas de cécité légale chaque année, un chiffre alarmant qui souligne l'urgence d'une prise de conscience collective et d'une mobilisation accrue pour son dépistage précoce et sa prise en charge.
Compréhension de la pathologie
Cette pathologie se caractérise par une détérioration progressive de la macula, zone de la rétine responsable de la vision fine, indispensable pour des activités telles que la lecture, la conduite ou la reconnaissance des visages. La DMLA se décline en deux formes principales : la forme sèche, ou atrophique, qui constitue la majorité des cas, se développant lentement et menant à une perte graduelle de la vision ; et la forme exsudative, ou humide, plus agressive, marquée par la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins sous la rétine, pouvant causer une perte de vision rapide et sévère.
Quel...