« La carence en fer chez la femme reste un angle mort »
Fatigue persistante, règles abondantes banalisées, régimes pauvres en fer facilitant les carences… La carence martiale touche une femme sur cinq, mais reste encore largement ignorée. Le Pr Philippe Descamps appelle à un repérage beaucoup plus précoce, depuis la puberté jusqu’au désir de grossesse, face à une pathologie silencieuse mais aux conséquences réelles.
Longtemps considérée comme un simple effet secondaire du cycle menstruel, la carence en fer féminine s’impose aujourd’hui comme un véritable enjeu de santé publique. Les femmes cumulent plusieurs facteurs de risque : pertes menstruelles parfois importantes, grossesses rapprochées, évolution des pratiques alimentaires réduisant les apports en fer, prévalence élevée de pathologies gynécologiques saignant chroniquement comme les fibromes ou l’endométriose.Pourtant, la majorité d’entre elles s’habituent à une fatigue installée, sans imaginer qu’elle puisse traduire un déficit biologique corrigible. À l’officine, les équipes entendent très souvent ces plaintes diffuses — fatigue, teint pâle, chute de cheveux — sans toujours que la carence martiale soit évoquée.Le Pr Philippe Descamps revient sur les mécanismes, les situations à...
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