Focus ordo' : pneumopathie aiguë communautaire de l'adulte
Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) représentent un enjeu majeur de santé publique en France, avec environ 500 000 cas recensés chaque année. Elles constituent la première cause de décès par infection dans les pays occidentaux, avec une mortalité pouvant atteindre 40 % chez les patients admis en réanimation. Ces infections, souvent d'origine bactérienne, nécessitent une prise en charge rapide et adaptée pour limiter les complications et améliorer le pronostic des patients.
Thomas Kassab, DU de Pharmacie clinique, publié le 03 février 2025
Contexte clinique
Les PAC sont d'origine bactérienne dans plus de 30 % des cas, S. pneumoniae étant le principal pathogène. Des bactéries atypiques (M. pneumoniae, C. pneumoniae, L. pneumophila) et, chez les patients âgés ou post-grippaux, S. aureus et H. influenzae peuvent également être en cause. Les virus, responsables de 10 % des cas, sont plus fréquents après 65 ans, nécessitant une vigilance accrue.
Diagnostic
Le diagnostic des pneumopathies aiguës communautaires repose sur des signes évocateurs : fièvre > 38 °C, dyspnée, toux, tachypnée, tachycardie et râles crépitants. Une infection à S. pneumoniae est suspectée en cas de début brutal avec fièvre élevée, douleurs thoraciques et facteurs de risque (splénectomie, immunodépression). Une atteinte systématisée à la radiographie renforce ce diagnostic. Les pneumopathies atypiques, à début progressif, se manifestent par des...