Pour pas que ça ne gratte ! Quel antiparasitaire choisir chez le chien et le chat ?

La guerre contre les ectoparasites chez nos compagnons à quatre pattes exige une stratégie rigoureuse, qui considère une multitude de facteurs comme la pharmacologie des traitements.

Par Thomas Kassab, publié le 04 avril 2024

Pour pas que ça ne gratte ! Quel antiparasitaire choisir chez le chien et le chat ?

La lutte contre les ectoparasites est complexe et nécessite une approche multifactorielle. Les stratégies antiparasitaires doivent tenir compte du type de parasite, du spectre d’action du traitement, du risque de développement de résistances et des spécificités de chaque animal. En effet, plus de 500 spécialités d’antiparasitaires externes (APE) sont disponibles en France, chacune ayant reçu une AMM vétérinaire, illustrant la richesse de l’arsenal à notre disposition.

Comment choisir un antiparasitaire ?

Le choix d’un APE s’oriente autour de plusieurs critères primordiaux :

  • Spectre d’activité : essentiel pour cibler efficacement les parasites présents.
  • Facilité d’administration : importante pour assurer une bonne adhésion au traitement de l’animal.
  • Durée d’activité : indique la période de protection offerte par le traitement.
  • Innocuité : pour l’animal traité, les autres animaux, le propriétaire et l’environnement.
  • Âge et poids de l’animal : des facteurs déterminants pour le dosage.
  • Activités et habitudes de vie : pour adapter le traitement à l’exposition aux parasites.
  • Stade physiologique et santé générale : essentiels pour éviter les contre-indications.

Formes galéniques des APE

  • Pipettes (Spot-On) : appliquées sur la peau, elles agissent soit en surface, soit de manière systémique. Les Spot-On de surface diffusent le principe actif via le sébum, agissant directement sur les ectoparasites de surface. Celles à action systémique distribuent le principe actif dans tout le corps via le sang, ciblant à la fois les ectoparasites et, dans certains cas, les endoparasites.
  • Colliers : ils libèrent progressivement leur principe actif, offrant une protection de longue durée. Leur utilisation doit être préventive, appliquée avant l’exposition aux parasites.
  • Comprimés : ils sont une alternative, sans interaction avec l’eau, idéale pour les animaux actifs ou ceux qui se baignent souvent. Ils existent en formulation à action immédiate ou rémanente.

Préventif ou curatif ?

  • Pour les cas d’infestation, un traitement curatif avec des molécules telles que le fipronil ou l’imidaclopride est essentiel pour éliminer rapidement les parasites. Le traitement peut nécessiter des applications multiples pour couvrir tous les stades de développement du parasite.
  • En prévention, des produits à longue durée d’action comme le Bravecto© (fluralaner), efficaces jusqu’à 12 semaines, réduisent la fréquence des administrations.

Les facteurs à considérer

  • Espèce : attention particulière chez les chats avec la perméthrine, toxique pour eux en raison de spécificités métaboliques.
  • Stade physiologique : les dosages doivent être ajustés selon l’âge et le poids de l’animal. La prudence est de mise pour les femelles gestantes et les jeunes animaux.
Dans la même rubrique