Mobilisation des pharmaciens : la FSPF appelle à défendre notre modèle libéral et l’accès aux soins
La FSPF alerte sur les conséquences du décret sur les génériques et appelle les pharmaciens à se mobiliser pour défendre l’avenir des officines et l’accès aux soins.

Dans un contexte de bras de fer entre les syndicats des pharmaciens et le gouvernement, nous avons contacté Yoris Berger, porte-parole de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF), pour faire le point.
Un décret déjà appliqué qui inquiète la profession
Le cœur du conflit porte sur la baisse des remises sur les génériques. Contrairement à d’autres mouvements sociaux où le texte était encore à l’état de projet, ce décret est déjà en vigueur. Pour Yoris Berger, il est essentiel de “revenir en arrière et de rouvrir le dialogue avec le futur gouvernement” afin de réformer le système de santé de manière équilibrée.
Si cette baisse des remises sur les génériques est maintenue, ce sont près de 20 000 emplois qui pourraient disparaître, mettant en danger les pharmaciens comme les patients. Le syndicat rappelle que, même si les pharmaciens exercent en libéral, ils sont liés par un socle commun :
Si nous ne nous faisons pas entendre collectivement, chacun sera impacté, et ce sera la fin du libéral, alerte Yoris Berger.
Une mobilisation forte en province et dans les officines
Bien que la profession soit parfois divisée, de nombreux pharmaciens de province prévoient déjà de fermer leur officine pour soutenir le mouvement. Le syndicat souligne le caractère exceptionnel de cette mobilisation et appelle les pharmaciens et les Français à se mobiliser le 18 septembre.
La pétition qui circule en ligne et en officine rencontre également un fort soutien des patients. Si aucun chiffre officiel n’a encore été publié, il semblerait que les signatures recueillies directement en officine soient nettement plus nombreuses que celles obtenues en ligne, signe de l’attachement des patients à leurs pharmaciens et à la préservation de leur système de santé.
Des négociations au point mort
Pour rappel, la FSPF avait rendez-vous le 4 septembre à Matignon avec Louis Margueritte, directeur de cabinet adjoint, pour une réunion de la dernière chance sur les remises commerciales. En dépit d’une volonté affichée de dialogue, aucune avancée concrète n’a été obtenue. À ce jour, donc, les syndicats n’ont obtenu aucun accord et les discussions avec les différents cabinets sont restées sans avancées. Dans ce contexte, Yoris Berger estime que la mobilisation générale reste un levier déterminant pour faire entendre la voix de la profession et défendre l’avenir des officines.
Pour conclure, Yoris Berger rappelle : “La santé est la première des richesses.” La population et les acteurs de santé doivent se mobiliser le 18 septembre pour soutenir les officines et le système de santé. Une mobilisation qui s’annonce déterminante pour l’avenir économique des pharmaciens et pour l’accès aux soins des patients.