PiLeJe muscle son outil industriel et trace de nouvelles perspectives en santé durable

À Saint-Bonnet-de-Rochefort, Pharma365 était sur place pour l’inauguration d’une usine modernisée à hauteur de 12 millions d’euros. Transparence industrielle, ancrage territorial, innovation scientifique et ambitions nouvelles – phytomédicaments, santé des femmes, bien-être mental – ont marqué cette journée.

Par Thomas Kassab, publié le 10 octobre 2025

PiLeJe muscle son outil industriel et trace de nouvelles perspectives en santé durable

Un moment solennel, une promesse de transparence

Sous le chapiteau dressé pour l’occasion, élus, sénateurs et représentants locaux se succèdent à la tribune. Mais au-delà des discours, le cœur de l’événement se joue derrière les portes blanches du site de Saint-Bonnet-de-Rochefort. Pour cette inauguration, PiLeJe a choisi d’ouvrir ses coulisses, guidant journalistes et partenaires dans ses ateliers. Une démarche rare dans l’univers du complément alimentaire, portée par une volonté affichée de transparence industrielle. Pascaline Gervoson le rappelle :

Nous allons au-delà des exigences réglementaires du complément alimentaire, avec des standards comparables au secteur pharmaceutique.

Dans les couloirs d’une usine en pleine transformation

Blouse, charlotte et surchaussures enfilées, la visite démarre par les vestiaires flambant neufs, premiers jalons d’un chantier titanesque : sept ans de projet, quatre ans de travaux, et pas moins de 18 réorganisations de flux pour continuer à produire en pleine modernisation.

Copyright Thomas Kassab - PiLeJe

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À chaque étape, Cédric Gonnet, directeur industriel, détaille les transformations. L’atelier de pesée, qu’il compare à « la cuisine d’une maison », a été totalement réindustrialisé avec des équipements de dernière génération. Dans les salles suivantes, les poudres deviennent mélanges, comprimés ou gélules, avant d’être conditionnés dans un espace lui aussi repensé. Cédric Gonnet le rappelle :

L’atelier de pesée, c’est la cuisine dans une maison. Nous l’avons complètement réindustrialisé avec des équipements dernier cri.

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L’usine atteint désormais une capacité de 2 milliards de comprimés et gélules par an, contre 800 millions produits en 2024, soit environ 100 000 produits finis chaque jour.

Une organisation sous contrôle numérique

Chaque ingrédient entrant est tracé par un ERP intégré : il est d’abord bloqué, analysé, puis libéré pour la production. Les opérateurs visualisent en temps réel la disponibilité des matières et l’avancement des lots.

Cette digitalisation s’accompagne d’un renforcement qualité : sept personnes composent l’équipe, dont une dédiée à la qualification des équipements et une autre exclusivement à la formation des salariés.

Une chaîne intégrée du champ à la gélule

La spécificité de PiLeJe est de maîtriser sa chaîne de valeur de bout en bout. Les matières premières – 85 % d’origine européenne – proviennent de contrats agricoles. Les plantes sont récoltées, séchées, standardisées dans deux usines d’ingrédients, puis assemblées dans l’Allier.
Une stratégie qui garantit sécurité, efficacité et reproductibilité, critères essentiels pour les prescripteurs comme pour les pharmaciens d’officine.

Un site ancré dans son territoire

L’usine actuelle est l’héritière d’une collaboration ancienne entre le fondateur Dr Christian Leclerc et l’industriel local Philippe Laurent, à l’époque dirigeant du sous-traitant LPH. De cette rencontre est née une aventure industrielle inscrite dans le Naturopole, cluster régional de santé naturelle.
« Ici, les entreprises travaillent ensemble sur l’emploi, l’énergie, l’innovation. C’est une dynamique collective qui profite à tout le territoire », souligne Cédric Gonnet.

Exclu Pharma365 – Vers des phytomédicaments ?

Au détour de la séance de questions-réponses, Pharma365 interroge Pascaline Gervoson : pourquoi disposer de standards pharmaceutiques sans viser le statut de médicament ?
Réponse :

Nous sommes en train d’évaluer les capacités de notre site à répondre à des critères pharmaceutiques. Si la conclusion est positive, nous pourrons nous engager un processus de phytomédicament.

Une évolution qui ouvrirait la voie à une nouvelle génération de solutions, toujours à base de plantes, mais dotées d’AMM.

Nouveaux axes de recherche ?

À une seconde question, Pascaline Gervoson a dévoilé deux priorités stratégiques :

  • La santé des femmes :

Préserver un bon équilibre de son microbiote vaginal est fondamental tout au long de la vie d’une femme.

Cette approche pourrait réduire infections, récidives, troubles de fertilité ou encore complications liées au papillomavirus.

  • Le bien-être mental : PiLeJe explore l’axe intestin-cerveau, cherchant à mieux documenter l’impact du microbiote intestinal sur l’équilibre psychique.

Une vision fondatrice qui perdure

Depuis 1992, PiLeJe poursuit la voie tracée par le Dr Christian Leclerc : prévention, personnalisation et science. Probiotiques, micronutrition et phytothérapie composent son socle. L’entreprise forme depuis trente ans médecins et pharmaciens à ces pratiques, consolidant son rôle de référence en officine. Avec plus de 300 références et 60 marques, dont Lactibiane, leader du probiotique, le groupe est aujourd’hui numéro 1 du complément alimentaire en pharmacieet distribué dans 45 pays.

Santé durable et mécénat

Certifié B Corp depuis juin, PiLeJe s’est engagé via l’initiative Science-Based Targets à réduire son empreinte carbone de -54 % (scopes 1 et 2) et -64 % (scope 3) d’ici 2034, malgré une croissance attendue de 7 à 8 % par an.
Depuis 20 ans, la Fondation PiLeJe sensibilise le grand public par des conférences en écoles et mairies, promouvant une alimentation équilibrée et une espérance de vie en bonne santé.