Hydratis : expertise française de l’hydratation en officine

L’hydratation est un pilier de santé trop souvent négligé. Avec Hydratis, Jérémy Boué entend combler ce manque grâce à une solution simple, efficace et pensée pour le quotidien. Dans un marché en plein essor, il revient sur l’ADN de la marque, ses spécificités et la valeur ajoutée qu’elle apporte à l’officine.

Par Thomas Kassab, publié le 23 septembre 2025

Hydratis : expertise française de l’hydratation en officine

Comment est née l’idée de créer Hydratis ?

J.B. : Avec mon associé, Théo Heude, nous avons lancé Hydratis en 2019. Le point de départ est simple : une majorité de Français ne s’hydratent pas assez au quotidien, avec à la clé fatigue, maux de tête, crampes ou baisse de concentration. Les SRO existaient déjà pour des situations spécifiques (notamment les nourrissons en cas de diarrhée aiguë) ou dans des contextes épidémiques, mais rien n’était pensé pour un usage du quotidien, agréable et adapté au plus grand nombre. C’est un vide que nous avons voulu combler.

Jérémy Boué, cofondateur d’Hydratis

Jérémy Boué, cofondateur d’Hydratis

Pourquoi avoir choisi l’hydratation plutôt que les segments protéine/énergie ?

J.B. : L’hydratation est un pilier de santé, reconnu par tous mais mal appliqué dans les faits. Notre étude IFOP, réalisée juste avant l’été, montre ce paradoxe : les Français déclarent y prêter attention, pourtant beaucoup restent en deçà des apports hydriques recommandés. Il y a donc un besoin de pédagogie et d’outils simples.

Concrètement, qu’apporte Hydratis par rapport à de l’eau seule ?

J.B. : L’eau reste indispensable et Hydratis ne la remplace pas. En revanche, lors d’un effort, de fortes chaleurs ou après plusieurs heures d’oubli de boire, l’eau seule n’est pas toujours suffisante. Notre solution associe un dosage précis de glucose et de sels minéraux pour favoriser le co-transport de l’eau à travers les membranes intestinales et optimiser l’osmolarité. Résultat : une réhydratation plus rapide et plus efficace qu’avec de l’eau seule, quand c’est nécessaire.

Le sucre fait débat. Quel est votre positionnement sur le glucose dans la formule ?

J.B. : Le glucose est essentiel au mécanisme d’osmolarité et de co-transport ; sans lui, la solution ne fonctionnerait pas. Nous avons retenu le dosage minimal utile, de l’ordre de un peu plus de 2 % des apports de référence journaliers, sans impact sur la glycémie. Nos tests, y compris chez des personnes diabétiques équipées de capteurs, ne montrent ni pic ni variation notable. Comme toujours, les populations à risque doivent demander conseil à leur médecin ou à leur équipe soignante.

À qui s’adresse Hydratis et comment se positionne-t-il face aux SRO « nourrisson » ?

J.B. : Nos produits sont destinés à partir de 3 ans jusqu’à l’adulte, pour des usages du quotidien (chaleur, sport, voyages, périodes de fatigue…). Les SRO pour nourrissons répondent à une indication spécifique et une population différente ; leur goût est d’ailleurs souvent un frein à la prise. Notre travail a porté à la fois sur la formulation et sur l’acceptabilité.

Et face aux eaux très minéralisées (type Saint-Yorre, Hépar) ?

J.B. : Ce n’est pas comparable. Ces eaux apportent des minéraux intéressants dans certaines situations, mais sans glucose : elles n’optimisent pas le co-transport et l’osmolarité comme le fait Hydratis.

Y a-t-il un risque de surdosage ou d’« accoutumance » ?

J.B. : Non. Les minéraux et oligo-éléments sont présents à de faibles dosages. Il faudrait des quantités irréalistes pour poser un problème. L’usage peut être ponctuel ou quotidien, selon les besoins, en respectant les conseils d’utilisation.

Qu’est-ce qui vous différencie des nouveaux entrants sur ce marché ?

J.B. : Nous sommes experts du sujet et dédiés à 100 % à l’hydratation. Nous avons créé ce segment en France et poursuivons nos recherches pour améliorer les protocoles d’usage. Nous travaillons avec des professionnels de santé, mais aussi des pompiers ou des acteurs du BTP exposés à la déshydratation. Notre spécialisation et notre proximité terrain font la différence. Ensuite, nous restons une entreprise française, indépendante, née de l’autofinancement : aujourd’hui environ 25 collaborateurs et un écosystème d’une centaine de personnes qui travaillent autour du projet.

Quelle place pour l’officine et comment accompagner le conseil au comptoir ?

J.B. : L’officine est centrale depuis le début. Hydratis est un produit technique : il faut expliquer quand et comment l’utiliser pour obtenir les résultats attendus. Nous fournissons formation et outils aux équipes, et nous comptons beaucoup sur leurs retours terrain pour orienter nos améliorations. C’est un partenariat gagnant-gagnant.

Et la suite : innovations et international ?

J.B. : Nous estimons avoir formulé la solution idéale pour les besoins courants. Nos efforts portent désormais sur l’optimisation des protocoles et l’adaptation aux différents contextes de vie. Côté développement, l’international est en marche : l’hydratation est un enjeu universel. Notre cap reste le même : expertise, proximité et indépendance.