HERBAETHIC : la phytothérapie moderne entre rigueur scientifique et terroir engagé
Né de l’expérience officinale d’un pharmacien passionné, le laboratoire HERBAETHIC défend une approche exigeante de la santé naturelle. Formules courtes, actifs non adultérés, sourcing local, biotechnologies innovantes… Emmanuel Blum, fondateur du laboratoire, nous ouvre les coulisses d’une phytothérapie engagée, où chaque ingrédient a un sens, une preuve, et une mission.

Comment est né le laboratoire HERBAETHIC ?
Emmanuel Blum : Je suis pharmacien d’officine de formation. Mes premières expériences se sont faites auprès de pharmaciens qui perpétuaient les préparations officinales et valorisaient leurs savoirs en phytothérapie. Dans mon officine, j’ai vite été sollicité pour des conseils en santé naturelle, mais je constatais un manque d’outils adaptés. C’est ce qui m’a poussé à lancer des premières formulations personnalisées, avant de créer en 2008 le laboratoire Aromathérapie, qui deviendra HERBAETHIC. L’idée était de ne pas se limiter à un rôle de distributeur, mais de valoriser un vrai savoir-faire de formulation à base de plantes.
Comment choisissez-vous vos actifs et vos partenaires ?
E. B. : Nous avons la chance d’être implantés en Occitanie, une région historiquement riche en cultures de plantes médicinales. Très tôt, nous avons collaboré avec des agriculteurs et des distillateurs locaux. Aujourd’hui encore, la majorité de nos actifs proviennent de circuits courts, régionaux ou français. Cela s’inscrit dans une démarche de clean label, avec des formules courtes et maîtrisées. Chaque ingrédient a un rôle précis, scientifiquement justifié, dans une synergie définie.
Vous parlez de biotechnologie et d’innovation : pouvez-vous donner des exemples concrets ?
E. B. : Absolument. Nous intégrons des actifs issus de coproduits agricoles — par exemple, des fruits et légumes fermentés qui agissent comme postbiotiques pour la sphère intestinale. On valorise aussi les résidus de distillation (comme le romarin) en substrat pour des cultures de microthérapie. On travaille avec des partenaires européens innovants, notamment en Espagne, spécialisés dans les extraits d’agrumes par des procédés biotechnologiques avancés. Tout cela s’inscrit dans une logique de durabilité et de circularité.
Quelles sont les principales sphères de santé que vous ciblez avec vos compléments ?
E. B. : Nous intervenons sur huit grandes sphères, en lien avec les besoins exprimés en officine. Historiquement, nous avons débuté par la sphère ORL et la sphère urinaire. Nous avons élargi notre gamme à la psycho-nutrition avec des produits ciblant l’axe microbiote-cerveau, en combinant probiotiques documentés et actifs végétaux synergiques. Nous développons aussi des solutions pour l’immunité, la digestion, ou encore le confort articulaire.
Votre approche sur la sphère urinaire ne risque-t-elle pas de perdre en pertinence avec les tests cystites désormais disponibles en pharmacie ?
E. B. : C’est une bonne question. Justement, nous ne réduisons pas la santé urinaire à la cystite aiguë. De nombreuses femmes présentent des inconforts urinaires sans infection avérée. Nos produits visent à restaurer l’équilibre de l’écosystème uro-génital, et abordent aussi les problématiques de candidose ou de perméabilité digestive pouvant impacter cette sphère. L’approche est donc plus globale.
Comment garantissez-vous la sécurité de vos produits, notamment en aromathérapie ?
E. B. : Nous y sommes très attentifs. Chaque ingrédient est documenté et validé scientifiquement. Pour les huiles essentielles potentiellement dermocaustiques ou hépatotoxiques, comme la cannelle ou la sarriette, nous faisons des choix de formulation responsables, et nous adaptons nos produits en fonction des retours terrain. Nous avons également mis en place un réseau restreint de pharmaciens partenaires qui nous permettent de tester et d’ajuster nos formules en conditions réelles.
Vos produits sont-ils compatibles avec des traitements lourds, comme les immunosuppresseurs ?
E. B. : Lorsqu’un actif est immunostimulant, nous le précisons systématiquement. On fait très attention à ne pas créer de confusion entre « renforcer l’immunité » et « stimuler le système immunitaire ». Certaines populations, notamment sous traitement immunosuppresseur ou antirétroviral, doivent éviter ces produits, et nous le signalons de manière explicite.
Standardisez-vous vos extraits de plantes ?
E. B. : Oui, toujours. Nous ne nous contentons pas d’un simple rapport d’extraction. Nous exigeons la présence et le dosage de molécules spécifiques, identifiées comme actives, pour garantir reproductibilité, efficacité et sécurité. C’est fondamental pour assurer une constance entre les lots et une efficacité clinique.
Qu’est-ce qui différencie HERBAETHIC des autres marques de compléments alimentaires ?
E. B. : Notre approche repose sur trois piliers : une expertise officinale, une exigence scientifique, et un ancrage territorial fort. Chaque actif a une fonction précise, intégrée dans une synergie réfléchie. Nos formules ne sont pas des catalogues d’actifs. Nous sommes en adéquation entre les données scientifiques, les dosages validés, et l’usage réel observé en officine. Enfin, notre volonté de former un réseau restreint de pharmaciens partenaires nous permet un retour terrain permanent pour améliorer nos produits.