Violence contre les soignants : les pharmaciens aussi concernés !

Le 12 mars marque la Journée européenne contre la violence dans les soins de santé, une initiative qui rappelle une réalité préoccupante : les professionnels de santé, y compris les pharmaciens, sont de plus en plus confrontés aux insultes, menaces et agressions physiques. Loin d'être un phénomène isolé, cette montée de la violence touche tous les acteurs de la chaîne de soins, rendant nécessaire une mobilisation collective.

Par Thomas Kassab, publié le 12 mars 2025

Violence contre les soignants : les pharmaciens aussi concernés !

Un fléau en augmentation

Loin d’être épargnés, les pharmaciens sont régulièrement confrontés à des incivilités et violences dans leur exercice quotidien. Une tension accrue en période de crise sanitaire, mais qui perdure bien au-delà, notamment face aux pénuries de médicaments ou à des exigences impossibles à satisfaire. L’USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine) alerte sur cette situation et appelle les pharmaciens à ne plus tolérer ces actes.

Une mobilisation nécessaire

À cette occasion, l’USPO met à disposition des pharmaciens une affiche de sensibilisation à destination du public. L’objectif ? Faire comprendre que la violence n’a pas sa place en officine et rappeler que les équipes officinales sont là pour accompagner et soigner, et non pour subir des agressions.

L’affichage de ce message dans les pharmacies constitue un premier pas vers une prise de conscience collective et un rappel clair que les agressions ne doivent pas être minimisées. Car au-delà du traumatisme subi, ces actes peuvent impacter la qualité de la prise en charge des patients et détériorer le climat de travail.

Un soutien pour les victimes

Pour les professionnels confrontés à ces violences, un dispositif d’aide est mis en place. Un numéro vert dédié, le 0 800 73 69 59, permet aux pharmaciens victimes ou témoins de violences d’échanger anonymement et gratuitement avec un confrère, 7 jours sur 7. Un soutien essentiel pour ne pas rester seul face à ces situations parfois lourdes à gérer.

Ne laissons rien passer !

Face à la recrudescence des violences en pharmacie, la tolérance zéro doit être la règle. Sensibilisation du public, soutien des confrères et engagement des organisations professionnelles : tous les leviers doivent être activés pour préserver un cadre de travail sécurisé et respectueux.

La Journée européenne contre la violence dans les soins de santé est l’occasion de rappeler cette exigence. Car un pharmacien respecté est un pharmacien qui peut mieux soigner.