Température polaire à l’officine : puis-je exercer mon droit de retrait ?
Chauffage en panne, porte automatique qui s’ouvre en continu, équipe figée au comptoir avec les mains gelées… En période de grand froid, la question revient systématiquement en officine : ai-je le droit d’exercer mon droit de retrait ? Et, presque aussitôt, surgissent des chiffres présentés comme des vérités juridiques : 15 °C, 17 °C, 19 °C. En réalité, le droit ne fonctionne pas au thermomètre. Décryptage, sans raccourci.
Le droit de retrait n’est pas déclenché par un chiffre
Le droit de retrait repose sur une notion centrale : l’existence d’un danger grave et imminent pour la santé ou la sécurité. Il ne suffit pas qu’il fasse froid. Il faut que la situation, telle qu’elle est vécue sur le poste de travail, fasse courir un risque réel, immédiat ou quasi immédiat.
C’est volontairement une appréciation au cas par cas. Un local à 15 °C peut être supportable pour une activité dynamique sur un temps court, et devenir problématique pour un poste statique au comptoir pendant plusieurs heures, surtout s’il y a de l’humidité, des courants d’air ou des symptômes physiques qui apparaissent. Le même chiffre n’a donc aucune valeur automatique.
Ce que dit réellement le Code du travail
Le Code du travail impose à l’employeur de maintenir les locaux de travail à une température...
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