Santé du quotidien : les Français plébiscitent la pharmacie comme porte d’entrée du système

Des maux du quotidien omniprésents, une réponse médicale en crise

Selon l’enquête Toluna pour NèreS, la santé perçue reste globalement stable (note moyenne 7/10), mais 87 % des Français ont connu au moins un mal du quotidien sur l’année écoulée. Fatigue, maux de tête, douleurs musculaires ou rhume hivernal s’installent dans la routine, sans toujours trouver de réponse médicale adéquate.

Dans 85 % des cas, les patients dénoncent des délais trop longs pour consulter un médecin ; 82 % attendent plus de 3 jours pour un rendez-vous, et 34 % renoncent aux soins au moins une fois par an, souvent faute de solution rapide.

Prévention : intentions élevées, réalités en demi-teinte

Si 92 % des Français considèrent la prévention importante, seuls 40 % déclarent avoir une réelle démarche médicale préventive (bilan de santé, suivi régulier). Les obstacles sont identifiés : coût des soins (36 %), manque d’accès aux professionnels (35 %), charge mentale et manque de temps.

Pourtant, 90 % des Français font confiance à leur pharmacien pour les conseiller en matière de prévention – un score stable depuis plusieurs années.

Le pharmacien, pilier de proximité et figure de confiance

Face à l’engorgement des cabinets médicaux et des urgences, la pharmacie apparaît comme la solution pragmatique. Les chiffres sont clairs :

• 93 % jugent la pharmacie facile d’accès
• 54 % considèrent le pharmacien comme référent santé pour les maux du quotidien, juste derrière le médecin (46 %)
• 83 % des Français souhaitent une extension des compétences du pharmacien, notamment dans les zones en désert médical

NèreS propose une réforme réaliste et efficiente

Le rapport 2025 ne se limite pas à un constat : il propose des mesures concrètes. L’organisation professionnelle plaide pour :

• Une stratégie nationale du premier recours : mieux orienter les patients entre pharmacien et médecin
• Un délistage sans déremboursement : élargir la liste des médicaments disponibles sans ordonnance tout en conservant le remboursement possible en cas de prescription médicale
• Un parcours simplifié pour les pathologies bénignes, avec un rôle élargi pour les officinaux

Selon NèreS, 97 molécules sont en accès libre ailleurs en Europe mais pas encore en France. Ce changement pourrait générer jusqu’à 377 millions d’euros d’économies pour l’Assurance maladie.

Une attente citoyenne forte

Le système de santé est perçu comme dégradé par 54 % des Français, et 66 % estiment que l’État n’a pas suffisamment réformé l’accès aux soins. Pour autant, les solutions proposées par NèreS séduisent : elles sont concrètes, responsables et économiquement crédibles. Une voie de bon sens que les professionnels de santé – pharmaciens en tête – sont prêts à incarner.