Remises génériques : l’USPO refuse les 33 % et exige un véritable virage politique
Face à la proposition du gouvernement de plafonner les remises génériques à 33 %, l’USPO dit non. Le syndicat réclame un arbitrage de plus haut niveau et une refonte globale de la convention pharmaceutique pour sauver l’économie des officines.

Une proposition jugée insuffisante
Reçu le 23 juillet par le Ministre de la Santé Yannick Neuder, le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, s’est vu proposer un nouveau plafond de remises génériques fixé à 33 %. Un chiffre immédiatement refusé par l’USPO, qui estime qu’une telle mesure ne permettrait pas de préserver l’équilibre économique des officines, déjà fortement fragilisées.
Un nouvel arbitrage porté à Matignon
À la faveur de cette rencontre, l’USPO a obtenu qu’un nouvel arbitrage soit porté directement auprès du Cabinet du Premier ministre, par le biais du cabinet santé de François Bayrou. Mais ce nouveau cadre ne pourra aboutir qu’en contrepartie de l’ouverture d’un avenant n°2 à la convention pharmaceutique, destiné à repenser en profondeur le métier de pharmacien et ses modalités de rémunération.
Trois axes pour rebâtir la profession
Le syndicat entend faire de cet avenant une étape fondatrice. Trois priorités sont posées :
• garantir la pérennité économique de l’officine,
• engager une réforme structurelle de la rémunération,
• et faire évoluer le métier pour consolider le maillage territorial.
Des groupes de travail tripartites (ministère, Assurance Maladie, USPO) sont réclamés sans délai pour amorcer cette transformation.
La financiarisation, un danger croissant
Lors de la réunion, l’USPO a aussi remis au ministre son rapport sur les risques liés à la financiarisation croissante du réseau officinal. Une alerte déjà formulée lors des précédents échanges avec le gouvernement, mais qui prend un relief particulier dans un contexte où 1 pharmacie sur 3 est aujourd’hui menacée de disparition.