Réforme des études de pharmacie : vers une admission directe en premier cycle ?

Adoptée en première lecture au Sénat, une proposition de loi pourrait transformer l’accès aux études de pharmacie. Elle prévoit une voie d’entrée directe pour les bacheliers, ainsi qu’une refonte du dispositif Pass-LAS jugé trop complexe.

Par Violette Pelletier, publié le 22 octobre 2025

Réforme des études de pharmacie : vers une admission directe en premier cycle ?

Le Sénat a voté, le 20 octobre, une proposition de loi visant à simplifier les modalités d’accès aux études de santé. Pour la filière pharmacie, cette réforme ouvre la voie à une admission directe dès le baccalauréat, à titre expérimental, tout en repensant l’ensemble du dispositif Pass-LAS.

Une voie d’accès directe pour les futurs étudiants en pharmacie

Cette nouvelle mesure permettrait à des bacheliers de rejoindre directement le premier cycle de pharmacie via Parcoursup, dans la limite d’un tiers des capacités d’accueil des universités. L’objectif de cette proposition est de combler les places vacantes, encore nombreuses ces dernières années. En 2024, près de 300 sièges sont restés inoccupés dans les facultés.

Si cette expérimentation répond aux attentes de la Conférence des doyens et de l’Académie nationale de pharmacie, elle ne fait pas l’unanimité. L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) plaide pour une voie unique et commune à toutes les formations en santé, estimant que le manque d’attractivité de la filière provient surtout d’une mauvaise information au lycée.

Une réforme globale du Pass-LAS et du tutorat en pharmacie

Le texte prévoit également de remplacer le système Pass-LAS par une licence unique orientée santé, afin d’unifier et de rendre plus lisible l’accès aux études médicales et pharmaceutiques. Autre nouveauté : la création d’un statut officiel et rémunéré de pharmacien maître de stage universitaire, visant à renforcer la qualité de la formation pratique.