Plafond des remises : la FSPF parle d’« affront » et menace d’un conflit ouvert

Au lendemain de l’ouverture des discussions sur les remises appliquées aux génériques et biosimilaires, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) hausse le ton et dénonce des propositions jugées « insultantes ». La mobilisation se poursuit.

Par Thomas Kassab, publié le 04 juillet 2025

Plafond des remises : la FSPF parle d’« affront » et menace d’un conflit ouvert

Une concertation sous haute tension

La réunion organisée au ministère de la Santé le 4 juillet, censée relancer la concertation sur les remises génériques et biosimilaires, s’est soldée par un profond désaccord. La FSPF, par la voix de son président Philippe Besset, a qualifié de « coup de couteau dans le dos » la proposition gouvernementale de fixer le plafond des remises génériques à 20–25 %, d’appliquer la même logique aux médicaments hybrides et de plafonner les remises sur les biosimilaires à 15 %.

Des mesures jugées intenables

Pour la Fédération, ces plafonds reviennent à porter un « coup de hache » à l’économie officinale, en la fragilisant brutalement alors même que l’ensemble du réseau subit déjà de lourdes tensions financières. Philippe Besset souligne que la rentabilité des officines est indispensable au maintien du maillage territorial et que ces mesures, imposées au nom de la maîtrise des dépenses publiques, sont inacceptables.

Contexte budgétaire explosif

Le syndicat pointe également la suspension d’autres revalorisations conventionnelles, notamment pour les médecins, kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes, ainsi que la réduction drastique du budget accordé aux biologistes médicaux. Selon la FSPF, ces choix illustrent une « logique de mépris » vis-à-vis des partenaires de la convention, alimentant la défiance et le risque de rupture de dialogue.

Une ligne rouge clairement posée

La Fédération a confirmé qu’elle restait mobilisée, considérant que la profession ne devait pas assumer seule les dérives budgétaires d’autres postes de dépenses, comme celles de l’hôpital ou les indemnités journalières d’arrêts de travail. Elle appelle le gouvernement à revoir sa copie, prévenant qu’en l’état actuel, la concertation ne pourra pas avancer et que la mobilisation se durcira dans les prochains jours.

Prochaines étapes

Pour l’heure, la prolongation du plafond de 40 % jusqu’au 1er août a permis de reporter l’application de ces nouvelles règles, mais la FSPF reste sur une ligne intransigeante : aucune baisse ne sera acceptée. Elle a d’ailleurs annoncé maintenir la grève des gardes, et appelle l’ensemble de la profession à rester en alerte. Dans le climat politique chargé de cette fin de session parlementaire, la perspective d’un conflit ouvert semble désormais plus que jamais d’actualité.

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