Nouvelle classification des emplois en pharmacie d’officine : ce que vous devez faire avant l’échéance du 1er novembre

Le 1er novembre 2025, la nouvelle classification des emplois de la pharmacie d’officine entre en vigueur pour toutes les officines. Sans effet rétroactif, elle impose néanmoins aux titulaires d’avoir informé chaque salarié concerné. Entre revalorisations, changements d’intitulés et nouvelles obligations, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) précise la marche à suivre.

Par Armance Gelaude, publié le 21 octobre 2025

Nouvelle classification des emplois en pharmacie d’officine : ce que vous devez faire avant l’échéance du 1er novembre

Une réforme applicable à toutes les officines

L’arrêté du 18 septembre 2025, publié au Journal officiel du 26 septembre, étend à l’ensemble de la profession l’avenant signé le 28 avril dernier. La mesure s’applique « à toutes les officines, syndiquées ou non », rappelle la circulaire FSPF du 30 septembre.

Ce texte, qui modernise une classification datant de 2008, redéfinit les coefficients, statuts et intitulés de poste. Il s’applique automatiquement à tous les salariés relevant de la convention collective nationale de la pharmacie d’officine.

Aucun avenant au contrat de travail n’est nécessaire, mais chaque titulaire doit informer individuellement ses collaborateurs du nouveau positionnement qui s’appliquera à compter du 1er novembre.

 

Identifier et reclasser les salariés

La première étape consiste à situer chaque salarié dans la nouvelle grille.

Les tableaux de concordance publiés par la FSPF indiquent, emploi par emploi, le nouveau intitulé, échelon, coefficient et statut applicables.

Cette vérification concerne aussi bien les pharmaciens adjoints et les préparateurs que les employés administratifs, techniciens ou personnels de service.

« Aucun salarié ne doit subir de rétrogradation de statut ou de coefficient », rappelle la FSPF. Tout reclassement doit se faire à avantage équivalent ou supérieur.

Certaines évolutions sont automatiques :

  • Les préparateurs en pharmacie seront désormais embauchés au coefficient 250 (au lieu de 240) avec un début de carrière accéléré.
  • Les pharmaciens adjoints débuteront à 470, accéderont au 500 après un an, et verront leur plan de carrière prolongé jusqu’à 550.

 

Informer chaque salarié avant l’entrée en vigueur

Une fois le positionnement établi, chaque salarié concerné doit recevoir une information écrite individuelle

Ce document, dont un modèle officiel est fourni par la FSPF, mentionne le nouvel intitulé d’emploi, la position, l’échelon, le coefficient et le statut applicables au 1er novembre.

Ce courrier peut être adressé par lettre recommandée avec accusé de réception ou remis en main propre contre décharge.

Il s’agit d’une obligation d’information, et non d’une modification contractuelle : le salarié n’a pas à l’approuver.

L’absence d’envoi de ce courrier avant le 1er novembre pourrait toutefois être considérée comme un manquement à l’obligation d’information de l’employeur.

 

Ajuster les dossiers internes et la paie

L’étape suivante consiste à mettre à jour les documents RH : fiches de poste, registres du personnel, bulletins de paie.

En cas de changement de coefficient, la prime d’ancienneté ou les cotisations liées à la protection sociale peuvent être ajustées.

Si un salarié passe au statut d’assimilé-cadre, le titulaire doit le signaler à son organisme de prévoyance afin qu’il bénéficie des garanties correspondantes.

 

Une échéance à anticiper

À quinze jours de son entrée en vigueur, la réforme appelle une vigilance particulière sur le plan administratif.

Le reclassement des équipes doit être formalisé avant le 1er novembre, sous peine de retards ou d’incohérences dans la paie.