Mobilisation du 1er juillet : plusieurs milliers de pharmaciens unis contre la baisse des remises

Ce 1er juillet, la profession officinale s’est massivement mobilisée à Paris comme en régions pour protester contre la réduction du plafond des remises sur les génériques, mesure jugée dangereuse pour l’avenir économique des officines.

Par Thomas Kassab, publié le 01 juillet 2025

Mobilisation du 1er juillet : plusieurs milliers de pharmaciens unis contre la baisse des remises

Un rassemblement impressionnant à Paris

Dès la fin de la matinée, plusieurs milliers de pharmaciens ont convergé vers l’esplanade des Invalides, point de départ d’une manifestation placée sous le signe de l’unité et de la colère. Selon des estimations syndicales, entre 4 000 et 5 000 professionnels ont répondu à l’appel des organisations représentatives, épaulés par d’autres professions de santé également touchées par des mesures gouvernementales.

Copyright Thomas Kassab

Copyright Thomas Kassab

Le cortège, fort et déterminé, s’est élancé vers le ministère de la Santé en tout début d’après-midi. Une délégation espérait y obtenir un échange avec la ministre Catherine Vautrin afin de défendre le maintien d’un plafond de remise à 40 % sur les génériques, hybrides et biosimilaires, qui représentent près de 600 millions d’euros de ressources vitales chaque année pour les officines françaises.

Une grève des gardes déjà en marche

En parallèle, un mouvement de grève des gardes illimitée a débuté ce mardi dans plusieurs régions, notamment en Alsace et en Seine-Maritime. Sur ces territoires, les pharmaciens ont commencé à suspendre leurs astreintes, tout en respectant les procédures légales de déclaration à l’ARS. Des réquisitions individuelles pourraient toutefois être prononcées pour garantir la continuité des soins.

Copyright Thomas Kassab

Copyright Thomas Kassab

Ce mode d’action, plus discret mais potentiellement durable, vise à maintenir la pression au-delà de la seule journée de manifestation. Les syndicats invitent les officinaux à poursuivre cette grève tant qu’aucune avancée concrète ne sera obtenue.

Des outils de communication pour sensibiliser

Pour appuyer la mobilisation, les syndicats ont diffusé des supports à afficher en officine ou à partager en ligne : affiches, banderoles, flyers, autocollants, sans oublier des modèles de courriers à envoyer aux parlementaires ou au président de la République. Objectif : alerter l’opinion publique et rappeler le rôle essentiel joué par le réseau officinal dans l’accès aux soins de proximité.

Une mobilisation appelée à durer ?

Si aucune réponse satisfaisante n’est apportée par le gouvernement, la FSPF et l’USPO n’excluent pas de durcir encore le mouvement dans les jours à venir. La profession, déjà fragilisée par l’inflation et l’augmentation des charges, redoute un nouvel affaiblissement économique qui pourrait conduire à des fermetures d’officines et des pertes d’emploi.

Cette journée du 1er juillet marque ainsi un avertissement ferme adressé aux pouvoirs publics, et un appel à ouvrir de réelles discussions pour garantir la pérennité d’un réseau officinal jugé indispensable à la santé des Français.

Dans la même rubrique
  • Actualités
  • Actualités
  • Je gère mon officine
  • Je m’informe
  • Actualités
  • Actualités
  • Je gère mon officine
  • Je m’informe