Génériques : la colère des pharmaciens ne faiblit pas après la manifestation du 1er juillet

Après une mobilisation d’envergure le 1er juillet à Paris, l’UNPF appelle les pharmaciens à poursuivre la grève des gardes et à maintenir la pression face au projet gouvernemental de baisse des remises sur les génériques, hybrides et biosimilaires.

Par Thomas Kassab, publié le 08 juillet 2025

Génériques : la colère des pharmaciens ne faiblit pas après la manifestation du 1er juillet

Une réforme qui fait vaciller l’équilibre officinal

Malgré le rassemblement du 1er juillet, qui a réuni plusieurs professions de santé sur l’esplanade des Invalides à Paris, le gouvernement ne semble pas prêt à reculer sur son projet : abaisser le plafond des remises génériques de 40 % à 25–20 %, tout en plafonnant à 15 % celles applicables aux biosimilaires et aux hybrides.

L’UNPF alerte sur l’impact de cette mesure : près de 600 millions d’euros de ressources vitales pour les pharmacies seraient perdus, fragilisant tout le réseau officinal. « Ce serait la fin d’un pilier économique bâti autour de la substitution », dénonce Christophe Le Gall, président de l’UNPF, qui craint un effet domino : fermetures, licenciements, difficultés à mener les missions de santé publique et aggravation des pénuries de médicaments.

La grève des gardes et la menace de nouvelles actions

Faute d’avancée dans les négociations, le syndicat maintient la grève illimitée des gardes sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, l’UNPF confirme un passage en mode dégradé avec la CPAM dès le 1er juillet, ainsi qu’une suspension de la télétransmission prévue à partir du 15 juillet, si le gouvernement persiste dans ses arbitrages.

D’autres actions coordonnées pourraient suivre dans les prochaines semaines, en fonction de la réaction des pouvoirs publics. L’UNPF invite par ailleurs les pharmaciens à interpeller leurs députés et sénateurs pour dénoncer la réforme.

« Nous n’abandonnerons pas »

L’Union nationale des pharmacies de France martèle sa détermination : « Nous n’avons pas d’autre choix que de défendre nos officines », affirme Christophe Le Gall, qui dénonce une « guerre ouverte » contre la pharmacie de proximité.

Le tract actualisé, détaillant l’ensemble des consignes et les prochaines étapes, est disponible sur le site de l’UNPF.