Circulation de la Dengue à La Réunion : quelle prévention adopter ?

Pour les pharmaciens d’officine, cela implique un rôle crucial dans la lutte contre cette maladie vectorielle, en fournissant non seulement des conseils préventifs mais aussi en guidant l’utilisation appropriée des produits répulsifs et insecticides.

Les répulsifs cutanés : première ligne de défense

Les répulsifs cutanés constituent la méthode la plus efficace pour se protéger contre le virus de la dengue. Composés d’une substance active éloignant les moustiques sans les éliminer, ils doivent être appliqués sur les parties découvertes du corps, particulièrement durant les heures de forte activité des moustiques, typiquement le matin et le soir. La protection offerte varie de 4 à 8 heures, nécessitant une réapplication régulière pour une efficacité optimale.

Une attention particulière doit être portée à l’utilisation de répulsifs chez les populations vulnérables telles que les enfants et les femmes enceintes. Les formulations spécifiques pour ces groupes garantissent une protection efficace tout en minimisant les risques. Cependant, pour les nourrissons, l’absence de produits répulsifs adaptés souligne l’importance des moustiquaires comme méthode de protection principale.

Comment renforcer les mesures de protection ?

L’installation de moustiquaires aux ouvertures et autour des zones de repos est fortement recommandée, complétée par l’usage de diffuseurs électriques d’insecticide dans des espaces bien aérés et de serpentins en extérieur. Les vêtements imprégnés d’insecticide offrent une barrière supplémentaire significative contre les piqûres.

La lutte contre les gîtes larvaires en éliminant ou en couvrant les récipients contenant de l’eau est essentielle pour prévenir la reproduction des moustiques. Cette gestion environnementale nécessite une coopération communautaire et individuelle pour être efficace.

Quels sont les symptômes de la dengue ?

En cas de symptômes de la dengue, la consultation rapide d’un médecin est primordiale. Les pharmaciens doivent conseiller les patients sur les signes de la maladie et l’importance de la surveillance, particulièrement entre le 4ème et le 8ème jour après l’apparition des symptômes. La gestion de la fièvre et la prévention de la déshydratation sont critiques, avec une attention particulière sur l’usage du paracétamol, particulièrement chez les individus présentant des risques de complications hépatiques.