Bouge ta pharma : une initiative pour dynamiser les études et la profession pharmaceutique – Interview exclusive avec Benjamin Dumas de l'ANEPF
Découvrez l'initiative "Bouge ta pharma", un projet innovant lancé par l'ANEPF pour mettre en lumière les études de pharmacie et les métiers pharmaceutiques associés. À travers un jeu-concours, cette initiative vise à renforcer les liens entre étudiants et professionnels, tout en valorisant la diversité et l'importance de la profession. Benjamin Dumas, en charge des tutorats et de la promotion des études pharmaceutiques de l'ANEPF, nous en dévoile les coulisses.
La profession pharmaceutique est à un moment clé de son évolution ! Avec les récentes transformations des missions des pharmaciens, il devient nécessaire de mettre en avant toute la diversité des métiers liés à la pharmacie, et de permettre aux étudiants de mieux se projeter dans ces carrières. C’est dans cet esprit que l’ANEPF a lancé “Bouge ta pharma“, une initiative qui valorise les études pharmaceutiques et mobilise l’ensemble des acteurs du secteur autour d’un jeu-concours. Benjamin Dumas, rédacteur des guides et responsable des tutorats au sein de l’ANEPF, partage avec nous ses réflexions sur ce projet novateur.
Qu’est-ce que “Bouge ta pharma” ? Quels sont ses objectifs ?
L’initiative “Bouge ta pharma” a vu le jour sous l’impulsion du bureau précédent de l’ANEPF. C’est un projet qui vise à mobiliser l’ensemble de l’écosystème pharmaceutique à travers un jeu-concours. Notre objectif est de créer un véritable engouement autour des études de pharmacie et des métiers associés. Le lancement a eu lieu le 15 septembre à Nancy, et nous espérons, avec le soutien de l’Ordre des pharmaciens, mettre en avant les multiples facettes de notre profession. Nous voulons montrer à quel point la pharmacie est essentielle au système de soins, tout en valorisant les études et les carrières possibles dans ce domaine.
Comment est née l’idée de ce “jeu-concours” ?
L’idée est apparue l’année dernière avec le bureau précédent de l’ANEPF, avec le soutien de l’Ordre des pharmaciens, dans le but de promouvoir différemment les études et les métiers de la pharmacie. Lors de la passation, nous avons repris le projet et finalisé les préparatifs pour le lancement le 15 septembre à Nancy. Ce jeu-concours propose des défis variés, comme l’organisation de journées d’immersion en hôpital ou en industrie, ou encore l’accueil de stagiaires en officine, afin de fédérer les étudiants et les professionnels autour des opportunités offertes par la pharmacie.
Quels types de défis proposez-vous dans ce concours et comment sont-ils structurés ?
Nous avons créé deux listes de défis : l’une destinée aux étudiants et l’autre aux professionnels. Les défis pour les étudiants incluent par exemple des participations à des salons ou des vidéos de promotion des métiers. Pour les professionnels, nous encourageons des actions comme l’accueil de stagiaires, un aspect fondamental pour renforcer les liens entre la formation et la pratique. Nous savons, par exemple, que certains titulaires sont parfois réticents à recevoir des stagiaires, mais nous constatons que lorsque c’est fait, l’expérience est souvent très positive pour les deux parties.
Comment cette initiative a-t-elle été accueillie par les étudiants et les professionnels du secteur ?
Le lancement a été très bien reçu par les étudiants présents à l’Assemblée générale, avec environ 400 participants. La surprise et l’effet d’annonce ont eu l’impact escompté, générant un fort engouement dès le départ. Depuis, la communication autour du projet s’est bien déroulée et les premiers défis ont été relevés avec succès. Du côté des professionnels, l’accueil est également positif. Nous avons contacté tous les acteurs de l’écosystème pharmaceutique, des syndicats d’officines aux laboratoires, en passant par les associations de patients, pour les impliquer dans cette initiative.
Quels moyens avez-vous mis en place pour encourager la participation des étudiants et des professionnels ?
Nous misons sur une communication régulière, avec des défis thématiques alignés sur des événements majeurs, comme la Journée mondiale du pharmacien. Par exemple, pour cette journée, les points des défis réalisés étaient multipliés par trois, afin d’inciter à la participation. Nous prévoyons par ailleurs de collaborer avec des acteurs comme le numérique en santé et le LEEM pour proposer des défis spécifiques à l’industrie pharmaceutique.
Quels sont les retours jusqu’à présent et quelles sont vos attentes pour l’avenir ?
Les retours sont très positifs, que ce soit du côté des étudiants ou des professionnels. Nous espérons que cette initiative contribuera à revaloriser l’image de la profession et à susciter des vocations. Nous savons que la filière pharmacie est riche et diversifiée, mais elle souffre d’un manque de visibilité. Notre objectif est de changer cela en montrant toute la diversité et les opportunités qu’offre le métier de pharmacien.
Avez-vous des exemples concrets de défis réalisés jusqu’à présent ?
Oui, plusieurs défis ont déjà été relevés, comme des vidéos réalisées en partenariat avec les conseils régionaux de l’Ordre des pharmaciens, ou des journées d’immersion à l’hôpital ou en industrie. Ces actions permettent de créer des liens entre les étudiants et les différents acteurs de la profession, tout en mettant en lumière les multiples aspects du métier.
Comment allez-vous évaluer le succès de cette première édition de “Bouge ta pharma” ?
Nous ferons un premier bilan lors de l’Assemblée générale de février. Nous annoncerons la ville gagnante et mettrons en avant les projets les plus innovants. Un jury, composé de membres de l’ANEPF et de l’Ordre, récompensera l’initiative la plus créative dans la promotion de la profession. Nous espérons que cette dynamique se poursuivra et que “Bouge ta pharma” deviendra un rendez-vous annuel. Nous ferons également mensuellement un classement entre les différentes facultés de pharmacie.