Biogaran : Servier entre en négociations exclusives avec BC Partners
Le 30 juillet 2025, Servier a annoncé être entré en négociations exclusives avec le fonds d’investissement BC Partners pour la cession de Biogaran. Objectif affiché : permettre au leader français du générique d’accélérer son développement, tout en recentrant Servier sur ses ambitions en oncologie et en neurologie.
Une opération stratégique pour les deux parties
Créé par Servier il y a plus de 25 ans, Biogaran s’est imposé comme l’un des piliers du médicament générique en France. Avec un portefeuille couvrant toutes les grandes aires thérapeutiques, de l’antibiothérapie aux anticancéreux, le laboratoire joue un rôle central dans l’accessibilité aux soins et les économies de santé. Sa cession potentielle à BC Partners viserait à amplifier ce rôle, avec un nouvel élan de croissance.
Selon Olivier Laureau, président de Servier, ce projet permettrait au groupe pharmaceutique de concentrer ses ressources sur les traitements innovants, tout particulièrement en cancérologie et en neurologie, tout en assurant la continuité du développement de Biogaran.
Génériques, OTC et biosimilaires : les nouveaux leviers de Biogaran
BC Partners, déjà présent dans le secteur pharmaceutique avec des investissements dans des entreprises comme Synthon ou Pharmathen, entend appuyer Biogaran dans son ambition de diversification. Le fonds prévoit notamment de renforcer la position du laboratoire sur les segments du médicament grand public (OTC) et des biosimilaires, identifiés comme des relais majeurs de réduction des coûts pour le système de santé français.
Cédric Dubourdieu, Partner chez BC Partners, souligne que Biogaran constitue « une opportunité convaincante de croissance continue » dans un secteur stratégique. Le partenariat avec l’équipe dirigeante actuelle, pilotée par Guillaume Recorbet, serait maintenu.
Une transaction encore soumise à validation
La transaction, dont les conditions financières n’ont pas été dévoilées, reste soumise à la signature des accords définitifs, aux consultations sociales réglementaires et à l’approbation des autorités de la concurrence.