Bilan 2023 : Entre lutte contre les fraudes et défense de la profession

En 2023, le secteur pharmaceutique en France a été le théâtre d’événements marquants à l’image des efforts renforcés pour combattre les fraudes et protéger l’honneur de la profession.

Par Armance Gelaude, publié le 02 avril 2024

Bilan 2023 : Entre lutte contre les fraudes et défense de la profession

Défense de l’honneur de la profession

L’Ordre National des Pharmaciens a joué un rôle clé en s’engageant dans la défense de la profession devant les tribunaux. En 2023, cette institution s’est portée partie civile dans 39 nouvelles affaires soit une augmentation de 39 % par rapport à l’année précédente. 

Ces actions judiciaires ont concerné divers sujets, allant de l’exercice illégal de la pharmacie à des cas de criminalité, incluant la vente clandestine sur internet et les agressions envers les équipes officinales.

 

Lutte contre les fraudes : une priorité renouvelée

La lutte acharnée contre les fraudes à l’assurance-maladie a marqué l’année 2023. Celles-ci ont atteint un nouveau record avec près de 466 millions d’euros de préjudice.

Parmi celles-ci, des infractions commises par des pharmaciens ont généré 60 millions d’euros. Ce chiffre constitue cependant une baisse par rapport à l’année précédente (103 millions d’euros).

La période de la pandémie de COVID-19 s’était montrée particulièrement propice aux activités illégales, avec un nombre significatif de fautes liées à la gestion des tests antigéniques et à la vaccination. Pour y faire face, les autorités ont donc renforcé les opérations de contrôle.

 

Les mauvais élèves pointés du doigt par les syndicats

Les syndicats de pharmaciens, notamment l’USPO et la FSPF, ont refusé de porter le chapeau pour les fraudes. Ces derniers ont souligné l’importance de distinguer les actions isolées de quelques individus des efforts collectifs de la profession pour maintenir des standards de pratique. 

Des chiffres clés sont à rappeler. Le déficit public s’est élevé à 154 milliards d’euros en 2023. Les escroqueries détectées ont représenté 466,6 millions d’euros de ces milliards de dettes. 

Parallèlement, pour renforcer la lutte contre les fraudes, les autorités ont pris des mesures concrètes, incluant l’embauche de cyber enquêteurs et la création d’une unité spécialisée dans l’investigation des crimes émergents.