Baisse des remises sur les génériques : l’économie officinale en péril
Le plafonnement des remises sur les génériques entre 20 et 25 %, contre 40 % actuellement, fait réagir violemment la profession.

L’USPO et la FSPF dénoncent une attaque frontale contre l’équilibre économique des officines. Une mobilisation d’ampleur est annoncée.
Une mesure jugée inacceptable par les syndicats
Vendredi 20 juin, la Direction de la Sécurité sociale a proposé une réduction drastique des remises commerciales sur les génériques, déclenchant une levée de boucliers chez les syndicats pharmaceutiques.
Présentée sans concertation préalable et avec une mise en œuvre prévue dès le 1er juillet, cette décision est perçue comme une attaque directe contre le réseau officinal. Dans un communiqué de presse, l’USPO dénonce un modèle économique fragilisé par une baisse brutale de la rentabilité des génériques, déjà vendus à des prix très bas. Cette mesure risque de provoquer une recrudescence des tensions d’approvisionnement, accentuant les ruptures de stock.
L’USPO rappelle que les génériques constituent un pilier historique des économies de santé, particulièrement dans les territoires ruraux. Le syndicat alerte également sur le caractère irréaliste de compenser ces pertes par les biosimilaires, encore peu présents en ville. Enfin, il appelle à l’ouverture immédiate de négociations structurelles sur l’ensemble des leviers d’économies.
Une mobilisation en ordre de marche
Face à ce qu’elle qualifie de « déclaration de guerre », l’USPO a lancé un mouvement national de protestation. Tandis qu’elle appelle à une grève des gardes dans les Bouches-du-Rhône, plusieurs unions régionales ont d’ores et déjà voté une grève illimitée. Une journée de mobilisation interprofessionnelle est programmée pour le 1er juillet. De son côté, la FSPF appelle 90 syndicats départementaux à se mobiliser massivement à cette date pour obtenir un moratoire.