Les JO 2024 : quand Paris perd le podium... des pharmacies !

Malgré un été sous les feux des projecteurs olympiques, les officines parisiennes n'ont pas décroché la médaille d'or en économie. Entre jours ouvrés supplémentaires et automédication en pleine forme, la course à la croissance a connu un coup d'arrêt à Paris. Mais qui a vraiment raflé la mise cet été ? Spoiler : ce n'est pas la capitale !

Par Thomas Kassab, publié le 19 août 2024

Les JO 2024 : quand Paris perd le podium… des pharmacies !

Un manque à gagner malgré l’afflux touristique

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été un événement mondialement attendu, promettant un afflux massif de visiteurs et, potentiellement, un boom économique pour les commerces locaux, y compris les pharmacies. Cependant, la réalité sur le terrain a été bien plus complexe. Les officines situées près des sites olympiques, notamment autour de la Tour Eiffel et du pont de Bir-Hakeim, ont constaté une chute significative des ventes de médicaments sur ordonnance. Cette baisse s’explique par le départ de nombreux Parisiens pendant les Jeux, souvent remplacés par des touristes dont les besoins pharmaceutiques diffèrent.

Malgré une augmentation notable des ventes de produits d’automédication, cette croissance n’a pas suffi à compenser le manque à gagner lié à la réduction des ventes sur ordonnance. Les mesures de sécurité strictes et les restrictions de circulation autour des sites olympiques ont également contribué à limiter l’accès des clients réguliers aux pharmacies, aggravant encore la situation économique de ces officines.

Des adaptations nécessaires mais insuffisantes

Pour répondre aux besoins des touristes, les pharmacies proches des sites olympiques ont dû s’adapter rapidement. Certaines ont renforcé leurs équipes avec du personnel multilingue et ont formé leurs employés aux premiers secours, espérant attirer une nouvelle clientèle et maintenir leur chiffre d’affaires. Par exemple, la pharmacie Bir-Hakeim a mis en place une équipe multiculturelle pour accueillir les visiteurs internationaux et a anticipé une hausse des ventes d’articles de première nécessité comme les pansements, les crèmes solaires, et les médicaments contre le mal des transports.

Cependant, ces adaptations, bien que louables, n’ont pas suffi à contrebalancer la perte de revenus liée à l’absence de la clientèle locale. Le départ des résidents parisiens, combiné aux perturbations causées par les événements olympiques, a créé une situation où même les pharmacies les mieux préparées ont dû faire face à une baisse de leur activité habituelle.

Vers une indemnisation des pertes ?

Conscient des difficultés rencontrées par les pharmacies et d’autres commerces locaux, une commission a été mise en place pour examiner les demandes d’indemnisation. Cette initiative vise à soutenir les entreprises qui ont subi un préjudice économique en raison des restrictions imposées par les Jeux Olympiques. Les pharmaciens espèrent que ces mesures permettront de compenser, au moins en partie, les pertes subies pendant cette période critique​.

L’exemple des pharmacies parisiennes pendant les JO 2024 montre que, malgré l’énorme potentiel économique d’un tel événement, les retombées pour les commerçants locaux peuvent être imprévisibles et parfois décevantes. Si les Jeux ont apporté une visibilité internationale à Paris, ils n’ont pas pour autant assuré une médaille d’or pour l’économie officinale locale.

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