Réforme des études : une mobilisation réussie
Cette mobilisation pour la réforme du 3ème cycle des études a amorcé un tournant vers une revalorisation du diplôme et des indemnités de stage de dernière année.
Étudiants et syndicats unis
C’est avec le slogan « se mobiliser aujourd’hui pour exister demain » que 3000 à 4000 étudiants, doyens, enseignants et représentants de l’USPO et la FSPF ont manifesté mercredi 21 novembre dernier. Cette réforme tant attendue, devrait permettre au diplôme de fin d’étude de correspondre aux nombreuses évolutions du métier.
Les 24 facultés de pharmacie et leurs doyens (Amiens, Angers, Besançon, Bordeaux, Caen, Châtenay-Malabry, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris V, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Tours) ont répondu à l’appel, rassemblant un peu plus de 10% des étudiants. Pour Lysa Da Silva, présidente de l’ANEPF, « c’est une grande réussite et une grande fierté »
Vers des indemnités revalorisées pour la 6ème année ?
« La priorité est principalement tournée vers le doublement des indemnités de stage à 1250 euros nets par mois sur 12 mois pour les étudiants de 6ème année exerçants en milieu rural. Des indemnités de transport (150 euros) et d’hébergement (300 euros) pour les zones sous-denses ainsi qu’un statut de maîtres de stage universitaire (600 euros) figurent également parmi les revendications fortes de l’ANEPF, de la SFPO et de la FSPF. », explique Sonia Jouve. Les syndicats y voient un moyen de combler les places vacantes en études de pharmacie ainsi qu’une façon d’ancrer durablement les étudiants de 6ème année dans les territoires ruraux. En effet, ces derniers risquent de devenir des déserts pharmaceutiques si rien n’est fait rapidement.
Des revendications partiellement entendues
Reçus au ministère de la santé, l’ANEPF parle d’une « ouverture » quant aux revendications sur la réforme du 3ème cycle d’étude. D’après Sonia Jouve, vice-présidente de l’USPO, « les conseillers vont enfin instruire le dossier ! ». Rappelons que cela fait déjà sept ans que la filière attend une revalorisation des indemnités de stage, cruciale aujourd’hui pour lui redonner de l’attractivité. Étudiants et syndicats vont rester très attentifs et n’hésiteront pas à se remobiliser si le budget nécessaire n’est pas débloqué en 2024.