L'élection présidentielle

Alors que l'élection présidentielle française approche à grands pas, les étudiants en pharmacie interpellent les prétendants à l'Élysée pour leur faire part de leurs propositions.

Théo Vitrolles, porte-parole de l'Anepf, publié le 15 avril 2022

L’élection présidentielle

Après deux années de crise sanitaire et d’incertitudes, la santé figure parmi les principaux sujets de préoccupations de nos concitoyens. Deux années intenses pour tous les professionnels de santé, mais aussi pour les étudiants en pharmacie.

À l’approche de l’élection présidentielle, 8 jeunes sur 10 se disent prêts à aller voter, selon une étude menée par la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, et l’Ipsos. Pourtant, tant sur le plan social que politique, plus d’un jeune sur deux (57 %) estime que ses préoccupations ne sont pas prises en compte dans la campagne électorale actuelle.

 

Six axes de propositions

L’Anepf a sollicité les étudiants en pharmacie par le biais de divers ateliers et groupes de travail afin de mener des réflexions, d’échanger et ainsi motiver les pharmaciens de demain, sur l’avenir de leur profession, de leurs études mais aussi de leur vie étudiante. Un travail qui permet aujourd’hui à l’association de publier une contribution destinée à l’ensemble des candidats afin de porter la voix de ces futurs professionnels de santé. Ce recueil, diffusé également sur les réseaux sociaux de l’Anepf, se décompose en six axes. Les trois premiers contiennent de nombreuses propositions concernant la vie étudiante, l’enseignement supérieur ou l’avenir de la profession.

 

L’innovation au service de la formation

Au sujet des études de pharmacie, les étudiants sont demandeurs d’innovations pédagogiques et souhaitent donc, entre autres, encourager la simulation virtuelle dans leur formation initiale et continue, développer la présence d’officines pédagogiques dans les facultés ou encore intégrer l’intervention de patients experts et aidants pour une pédagogie inversée, et ainsi être, au plus tôt, au contact du patient et de ses attentes pour préparer leur exercice futur.

Ils souhaitent également que les contenus des premier et deuxième cycles soient revus pour placer au cœur de leur apprentissage les nouvelles missions confiées au pharmacien. Concernant les actions de prévention, les étudiants demandent un élargissement de diverses mesures en cours de mises en œuvre comme autoriser toutes les vaccinations à partir de l’adolescence en officine, généraliser le remboursement des substituts nicotiniques dispensés par le pharmacien et d’entretiens motivationnels d’arrêt du tabac ou encore, systématiser la réalisation de Trod lors d’une prescription d’antibiotiques afin de lutter contre l’antibiorésistance.

 

De nouveaux enjeux pour la nouvelle génération

Mais cette contribution se tourne également vers de nouveaux axes tels que le numérique en santé, qui ne cesse d’évoluer. L’Anepf, pleinement intégrée aux travaux de Mon Espace Santé, souhaite ainsi faire du pharmacien le professionnel référent dans la promotion de cet outil. Un autre projet prioritaire se fait également attendre, celui de la e-prescription.

Conscients de l’impact du domaine de la santé sur l’environnement, le règne animal et la population humaine, les futurs pharmaciens rêvent aussi de voir l’avènement d’une réelle politique de One Health, dite « une seule santé ». Politique qui pourrait passer par l’inclusion de la résistance aux antibiotiques dans les formations agricoles et agroalimentaires ou préparer les futurs éleveurs à être responsables du bon état de santé de leurs animaux. Pour préserver la santé environnementale, des mesures fortes sont évoquées, notamment dans la contribution « santé environnementale » de l’Anepf de novembre 2020 listant 28 propositions, telles que la mise en place d’un « éco-score » visible sur le conditionnement des produits pharmaceutiques ou la nomination d’une personne chargée de la transition écologique dans chaque établissement de santé. Les générations à venir de pharmaciens expriment leur envie de travailler main dans la main avec le monde vétérinaire et de l’environnement, en collaborant avec les entreprises biotechnologiques et l’industrie pharmaceutique, pour promouvoir ensemble une seule santé globale et impulser une véritable politique de « One Health », afin d’édifier un monde respectant la place de chacun.

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