Les 20 propositions de la FSPF
Éléction présidentielle 2022
Dans un document à l’adresse des prétendants à l’Elysée, le syndicat formule une vingtaine de pistes pour permettre aux pharmaciens de s’engager encore davantage en faveur de la santé des Français.
Une « contribution au débat public ». C’est en ces termes que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) présente, dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle 2022, ses vingt solutions aux défis posés au système de santé. Les officinaux, qui ont démontré leur rôle pivot dans la gestion de la crise sanitaire, sont « prêts à agir pour une santé plus proche, plus préventive, plus sûre », écrit le syndicat.
Une santé plus proche
1) Garantir, en lien avec les collectivités territoriales et l’Assurance maladie, la présence des officines en ruralité et dans les quartiers d’habitation des métropoles.
2) Permettre à tout assuré social de choisir un pharmacien sur le modèle du « médecin traitant ».
3) Organiser une dispensation protocolisée d’une liste de médicaments pour répondre aux urgences, en lien avec le SAS (service d’accès aux soins).
4) Autoriser les pharmaciens à effectuer tous les rappels de vaccination.
5) Développer la télé-consultation et la télé-expertise.
6) Faire du pharmacien un acteur de l’orientation dans le cadre des SAS.
7) Via les CPTS, faire du pharmacien un acteur essentiel de la prise en charge des demandes de soins non-programmés et de l’exercice coordonné.
8) Maintenir le quorum d’installations.
Une santé plus préventive
Le syndicat liste 7 propositions pour que l’officinal joue un rôle encore plus important dans la prévention et l’éducation à la santé.
9) Instaurer un rendez-vous de rappel de vaccination au trois âges clés : 25, 45 et 65 ans.
10) Assurer en officine les Trod pour l’angine, la grippe, le Covid, les VIH, VHB, VHC.
11) Instaurer des dépistages des maladies chroniques (diabète, HTA, cancers…).
12) Participer à des dispositifs citoyens comme ce qui avait été fait pour les femmes victimes de violences conjugales lors du confinement.
13) Relayer et amplifier les campagnes de prévention nationales.
14) Organiser une prévention hors-les-murs auprès des Ehpad, des écoles.
15) Formaliser la prévention pour que sa pratique soit encadrée, traçable, et que les actes s’organisent en interprofessionnalité.
Une santé plus sûre
16) Assurer la pérennité de la seule délivrance des médicaments par les pharmaciens.
17) Préparer les doses à administrer pour certaines catégories de population.
18) Reconnaître un diplôme d’études spécialisées via une réforme du 3e cycle universitaire instaurant un statut d’interne pour la 6e année d’études.
19) Universitariser la filière des préparateurs en pharmacie avec une licence professionnelle en alternance (DEUST).
20) Développer le numérique en santé.
« A partir du moment où on a l’indépendance, la sécurité, et le contrat d’objectifs et de moyens, on est capables de tout faire », assurait Philippe Besset, mi-février. Le président de la FSPF, qui a déjà rencontré de nombreux candidats et organisé un webinaire avec Valérie Pécresse, se veut rassurant : « jusque-là, dans la représentation nationale, de l’extrême-droite à l’extrême gauche, pas une personne ne remet en cause ces fondamentaux ».