Des négociations tendues

« Nous devons signer cette nouvelle convention pharmaceutique avant le 15 février, sinon ce sera pour la prochaine mandature et la profession sera en pause » alerte Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines, lors d’une conférence de presse ce matin.
La deuxième séance de négociation entre la CNAM et les deux syndicats représentatifs de pharmaciens s’est déroulée le mardi 18 janvier 2022. Les évolutions métiers avec l’extension de l’acte vaccinal, les dépistages… semblent en bonne voie même si la plupart sont en attente d’un arbitrage de la Haute autorité de santé. « Il y a consensus car les officinaux ont montré leurs capacités d’action pour la santé publique lors de la crise sanitaire due au Covid-19 » souligne Pierre-Olivier Variot.

En revanche, les propositions tarifaires de Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM, ne semblent pas à la hauteur des attentes de la profession. « Nous travaillons de concert avec la FSPF avec laquelle nous nous réunirons vendredi pour opposer un front commun à l’Assurance maladie et faire des contrepropositions » indique le président de l’USPO. « Tout ce qui concerne l’économie de l’officine ne sera pas défini avant mi-février car les simulations de modifications de rémunération demandent du temps. En particulier si la MDL (marge dégressive lissée) est remise en cause comme l’évoque Thomas Fatôme » nuance-t-il.

Cette nouvelle Convention s’établira donc en plusieurs temps. « La première étape est de signer pour remettre la profession sur les rails concernant l’évolution du métier. Puis viendra le temps des avenants » assure-t-il.
Une troisième réunion de négociation est prévue d’ici la fin du mois.