Des entretiens pour les patients diabétiques ?

Depuis sa première utilisation en thérapeutique il y a 100 ans, l’insuline a fait l’objet d’innovations constantes (qualité d’extraction à partir de pancréas porcin, insuline humaine produite par génie génétique, formes rapides ou retard, pompes à insuline implantables…) qui ont permis de mieux contrôler la glycémie des patients, et de prévenir les complications aiguës et chroniques de la maladie.

La maladie diabétique touche plus de 3,5 millions de personnes en France. Elle est en constante augmentation depuis plus de 20 ans. Environ 700 000 Français sont traités par insulinothérapie, dont 10 % de diabétiques de type 1, mais aussi des patients diabétiques de type 2 réfractaires aux traitements antidiabétiques par voie orale. L’insulinothérapie reste néanmoins un traitement lourd parfois insuffisamment ou mal suivi, au risque de graves complications.

L’Académie nationale de Pharmacie demande l’inscription de la maladie diabétique comme pathologie éligible aux entretiens pharmaceutiques, au même titre que le suivi des patients sous traitement par anticoagulants oraux, des patients asthmatiques et des patients en chimiothérapie orale ambulatoire. « L’entretien pharmaceutique permet de promouvoir l’observance des patients afin d’éviter les risques d’effets indésirables, assurer l’efficacité d’un traitement à long terme, et améliorer la qualité de vie des patients. Il permet également une réduction des dépenses de santé, par une mise en œuvre appropriée du traitement permettant de réduire ou de retarder d’apparition des complications des maladies prises en charge » souligne le communiqué de l’Académie nationale de pharmacie qui annonce également la séance thématique nommée « Autour du centenaire de l’insuline » qui se déroulera mercredi 19 janvier 2022 de 14 à 17 heures dans la salle des Actes de la Faculté de Pharmacie de Paris ou en visioconférence sur Youtube.