Quelle substitution pour les biosimilaires ?

Après de nombreux échanges entre l’Assurance maladie, les industriels, les médecins, les pharmaciens, les associations de patients…et le ministère de la Santé le dispositif choisi sera exposé dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 qui devrait être dévoilé le 24 septembre prochain.
« Les établissements hospitaliers et les médecins (avenant 9) ont obtenu une prime liée à l’interchangeabilité des biosimilaires. Quelle sera la place des pharmaciens, s’interroge Philippe Besset, président de la FSPF. Nous réclamons une marge identique à celle du princeps et un droit de substitution ». Les associations de patients défendent une décision partagée entre médecin, patient et pharmacien. Ce pharmacien référent serait choisi par le patient. « Un dispositif de même nature pourrait être envisagé pour les médicaments hybrides » suggère le président de la FSPF.

Le dispositif proposé s’appuierait notamment sur deux listes distinctes de molécules, l’une pour l’interchangeabilité des médecins selon le nom du médicament interchangé à l’hôpital et prescrit sur l’ordonnance de sortie (Enbrel, Humira, Forsteo, Gonal-F, Lovenox et Novorapid), l’autre, qui n’est pas encore validée par l’ANSM, pour la substitution des pharmaciens. La FSPF défend une substitution ou interchangeabilité simple. L’USPO propose d’oublier les listes de molécules au profit d’une répartition des tâches. Le médecin prendrait la décision thérapeutique et s’assurerait de l’adhésion du patient, le pharmacien choisirait le médicament en accord avec le patient et se chargerait de l’éducation thérapeutique.
« Le PLFSS devrait également inclure un plan médicament de même ampleur qu’en 2019, soit un milliard de baisses de prix » craint Philippe Besset.
Plus de précisions lorsque le PLFSS sera dévoilé à la fin du mois.