L’Anepf promeut la qualité de vie
Etudiants
L’Anepf a mené une enquête sur le bien-être et la santé mentale des étudiants en pharmacie en début d’année. Près de la moitié d’entre eux ne va pas bien. L’association publie une série de propositions pour y remédier.
L’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (Anepf), dans le cadre de son Enquête Bien-Être, a interrogé près de 3000 étudiants en pharmacie entre le 26 janvier et le 9 février 2021. Elle visait cette année à évaluer l’impact de la crise due au Covid-19 sur la vie estudiantine.
Les résultats sont détaillés dans l’article « Regard des étudiants sur le bien-être et la santé mentale » du n°164 de juin 2021 de Profession Pharmacien.
L’Anepf détaille tous les résultats, ses analyses et ses propositions pour que la situation change dans un dossier d’une trentaine de pages.
« Derrière les chiffres se trouvent des étudiants qui souffrent, et qui ont besoin qu’on apporte des solutions concrètes à leurs problèmes », souligne l’Anepf qui émet une trentaine de propositions pour améliorer les études et la qualité de vie des étudiants en pharmacie. Ces propositions concernent non seulement les enseignements, leur évaluation et l’accompagnement personnalisé des étudiants que la vie étudiante.
Elles vont du développement d’outils de formation en ligne et d’enseignements courts à un accès facilité à une offre de soutien psychologique pour tous les étudiants.
Concernant les enseignements
- La favorisation de l’enseignement court au détriment des cours magistraux
- Le développement des outils en ligne dans la formation (e-learning)
- La mise à disposition de matériel pédagogique permettant de suivre les cours numériques pour les étudiants le nécessitant
- La formation des enseignants aux outils numériques et l’accès au matériel nécessaire pour les adapter au distanciel
- La mise à disposition des exercices en lignes et QCMs d’entraînement, ainsi que des séances en petits groupes afin que les étudiants puissent poser leurs questions, pour améliorer la pratique du distanciel,
- Le développement des innovations pédagogiques notamment via les travaux pratiques, les enseignements dirigés, la pédagogie inversée et la simulation
- La mise en place d’une équipe dédiée à la pédagogie et à l’accompagnement dans chaque UFR
- L’évaluation sur des compétences générales, transversales et des notions fondamentales
- Le développement du contrôle continu, à privilégier pour évaluer les étudiants en santé afin de réduire le stress lié aux examens
- L’ouverture des bibliothèques universitaires jusqu’à 22 heures en semaine ainsi que le week-end
- L’accroissement du soutien scolaire, de la part des enseignants ou par des tutorats d’années supérieures
- Le soutien des équipes de l’UFR envers les tutorats d’entrée dans les études de santé et ceux d’années supérieures.
- La formation des tutorats au repérage des étudiants en détresse et à leur accompagnement
- La mise en place de mentorat enseignant-étudiant. L’enseignant référent pourrait répondre à des questions relatives à l’orientation et l’enseignement, et surtout avoir un suivi personnalisé qui s’assurera du bien-être des étudiants et constatera leur décrochage ou les remotivera
- L’augmentation du suivi de la part des enseignants, individuellement ou en petits groupes d’étudiants afin de ne pas perdre d’élèves à cause du décrochage et les motiver, ce qui nécessite l’embauche massive d’enseignants.
- Le développement de la communication avec l’équipe pédagogique
- Une meilleure orientation des lycéens avec un respect des 54 heures d’orientation préconisées, en faisant intervenir des étudiants et professionnels de santé pouvant partager leur expérience
- La poursuite de l’orientation tout au long des formations de santé via des projets d’orientation innovants et un accompagnement renforcé
Concernant la vie étudiante
- L’alignement des horaires d’ouverture des restaurants universitaires aux horaires des bibliothèques universitaires dans les villes identifiées comme relevant de ce besoin
- La pérennisation de la mesure du Ticket RU à 1€ pour tous les étudiants
- Une offre de restauration à tarif réduit sur les lieux de stage
- La possibilité pour les étudiants de récupérer à moindre coût les invendus du CROUS de la journée
- La finalisation du plan 60 000 logements et la rénovation des logements déjà existants
- La communication accrue du site Lokaviz afin que tous les étudiants puissent bénéficier d’un logement décent et au prix du marché
- La création de plus d’espaces de Coworking au sein des résidences CROUS, mais aussi d’espaces de détente et l’aménagement d’espaces sportifs près de celles-ci et des universités
- Une augmentation des moyens alloués aux services de santé universitaires et structures d’accompagnement des étudiants en santé répondant aux recommandations du CNA, ainsi que le recrutement de personnels variés en leur sein
- Le développement du conventionnement des CSU avec des professionnels de santé libéraux
- Une communication renforcée des différentes structures proposant un accompagnement
- L’accès facilité à une offre de soutien psychologique pour tous les étudiants
- Un rendez-vous annuel auprès d’une structure de soins
- Une évaluation régulière des dispositifs existants
- L’intégration d’un module transversal visant à déstigmatiser la santé mentale et connaître les ressources accessibles aux étudiants en difficulté dans les études de santé
- Le développement d’ateliers avec des professionnels spécialisés dans la santé mentale pour vivre plus sereinement ses études et de prévenir les risques psycho-sociaux
- La formation des équipes pédagogiques et administratives aux risques psycho-sociaux, à leur repérage, à l’accompagnement des étudiants en difficulté, ainsi qu’aux situations de maltraitance et de discrimination
- L’encouragement à la formation d’étudiants sentinelles
- La favorisation des formations aux premiers secours en santé mentale
- L’amélioration de la communication sur les différents systèmes d’aides financières pour les étudiants
- L’ouverture des bourses sur critères sociaux aux doctorants grâce à la prise en compte du diplôme national de doctorat dans la liste des diplômes des ayants droits
- Une revalorisation du montant des bourses, avec une réévaluation annuelle calquée sur l’inflation
- La prise en compte des besoins quotidiens de l’étudiant selon sa situation, l’éloignement du lieu d’étude et des revenus déclarés sur le foyer fiscal de rattachement ce qui garantirait une aide équitable, juste et adaptée
- Le renfort de la place du CROUS dans le système d’aides sociales en faisant du réseau des œuvres un interlocuteur unique pour les étudiants