Un TROD sérologique avant la première dose
Vaccination Covid-19
La HAS recommande l’utilisation des tests sérologiques rapides au moment de l’injection de la première dose de vaccin contre le Covid-19, afin de déterminer si une seconde dose est nécessaire.
Cet avis publié le 03 juin vient compléter celui du 11 février 2021, dans lequel la HAS (Haute Autorité de Santé) préconisait l’injection d’une seule dose de vaccin dans un délai de 3 à 6 mois après l’infection, pour les personnes ayant déjà contracté le virus du SARS-CoV-2.
Aujourd’hui la HAS met en avant l’intérêt des tests sérologiques rapides (TROD) en parallèle de la première dose de vaccin pour identifier les personnes qui auraient été infectées sans le savoir. « Selon les estimations de l’Institut Pasteur, plus de 22% des personnes auraient été contaminées par le Covid-19 en métropole, et plus de 40% en Ile de France. Or seulement 8% ont été dépistés par test virologique (PCR ou antigénique). De nombreuses personnes pourraient bénéficier d’un schéma vaccinal simplifié » indique Dominique Le Guludec, présidente de la HAS. « Nous recommandons donc la réalisation d’un TROD, au moment de l’injection de la première dose du vaccin chez les personnes n’ayant pas d’antécédent de Covid-19 connus, en particulier chez les jeunes plus susceptibles d’avoir fait une forme asymptomatique » résume-t-elle. Trois conditions s’appliquent : la mise en place de ces TROD ne doit en aucun cas être une obligation, elle ne doit poser aucun problème pratique d’organisation, et les TROD utilisés doivent être conformes aux exigences de la HAS. « Ces derniers présentent une spécificité excellente. Il y a très peu de faux positifs » précise la présidente de la HAS.
En revanche, pour le moment, aucune recommandation n’est faite sur l’utilisation de tests sérologiques post-vaccination. « Ce ne sont pas les mêmes TROD qui sont utilisés pour détecter une infection passée ou pour évaluer l’efficacité du vaccin. Dans ce dernier cas, le dosage des anticorps anti-spike ne permet pas de conclure sur le niveau d’anticorps neutralisants et donc sur le niveau de protection » précise Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique de vaccination.