Lancement de l’expérimentation
Cannabis médical
L’expérimentation nationale d’utilisation du cannabis à usage médical coordonnée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)a débuté fin mars pour une durée de deux ans.
Elle inclut 3 000 patients répondant à cinq indications thérapeutiques : douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles (750 patients) ; certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco résistantes (500) ; certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou à ses traitements (500) ; situations palliatives (500) ; spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du système nerveux central (750). Deux formes médicamenteuses sont retenues : les huiles administrées par voie orale, pour le traitement de fond, et les sommités fleuries à vaporiser pour inhalation, pour une action immédiate. Prêtes à l’emploi, elles seront disponibles selon différents ratios tétrahydrocannabinol (THC)/cannabidiol (CBD). Ces médicaments à base de cannabis relèvent de la réglementation des stupéfiants.
L’initiation du traitement et les consultations complexes sont réservées aux médecins exerçant dans l’une des 215 structures de référence volontaires (liste sur le site de l’ANSM), essentiellement situées dans des établissements hospitaliers. Dans l’intervalle, le renouvellement mensuel est possible par tout médecin volontaire ayant validé la formation et inscrit au registre.
Seuls les pharmaciens d’officine volontaires, désignés par le patient, peuvent commander, dispenser et renseigner le registre de suivi, sous réserve d’avoir suivi et validé une formation gratuite de 2 heures 30 en e-learning, élaborée par l’ANSM. Un circuit d’approvisionnement spécifique est mis en place.
Un rapport sera remis au Parlement dans dix-huit mois afin d’envisager les suites à donner à cette expérimentation.