Autour du syndrome du canal carpien

Poignet

Cas pratique destiné à vous permettre de tester votre expertise en orthopédie et à vous accompagner pas à pas afin d’éviter les pièges de la délivrance d’une orthèse.

Publié le 04 février 2021

Autour du syndrome du canal carpien

Les orthèses indiquées dans la prise en charge du SCC immobilisent le poignet et limitent ainsi les contraintes au niveau du canal carpien

 

Le cas

Madame D, 32 ans se présente à l’officine avec une ordonnance de son médecin mentionnant une orthèse de repos de type Actimove Carpal (BSN) (photo 1).

 

Analyse

Le pharmacien explique à Mme D qu’il lui est nécessaire de commander l’orthèse BSN. Si elle est pressée, il propose de lui délivrer une orthèse équivalente qu’il a en stock, indiquée dans la prise en charge du syndrome du canal carpien.
+ : le pharmacien a bien identifié la prescription en « type », lui permettant de délivrer une orthèse équivalente à l’orthèse prescrite.
– : l’orthèse proposée par le pharmacien est indiquée pour un port diurne au cours de l’activité. Elle ne correspond pas du tout à l’indication orthèse de repos demandée par le prescripteur.
Les orthèses indiquées dans la prise en charge du SCC immobilisent le poignet et limitent ainsi les contraintes au niveau du canal carpien. Nous les avons regroupés schématiquement en deux types de prescriptions, afin d’aider le pharmacien à mieux s’y retrouver.

  • Les prescriptions pour un port diurne au cours de l’activité, en préventif (au cours de certaines activités professionnelles) ou en chronique, appellent de préférence la dispensation d’orthèses courtes de poignet. Leur faible longueur sur l’avant-bras permet aux patients de poursuivre leur activité, tout en limitant les hyper-sollicitations du poignet responsables du SCC.
  • Les prescriptions d’orthèses de repos (port diurne en phase aiguë et surtout port nocturne) appellent la dispensation d’orthèses classiques de poignet rigide ou plus spécifiquement d’orthèses de poignet spéciales canal carpien (photo 3), ou encore – ce qui était le cas ici – d’orthèses de poignet-main-doigt (inscrites à la LPPR en tant qu’orthèses palmaires de poignet, LPPR : 2132303 = 83,18 euros) (photo 1 et 4). Ces trois sortes d’orthèses assurent une mise au repos du poignet en position neutre ou en légère extension, limitant ainsi les contraintes au niveau du canal carpien.

Lire l’article dans le n°160 de Profession Pharmacien de janvier-février 2021

Claire LEMAIRE et Jacques CALLANQUIN avec Aude LEMAIRE, docteurs en pharmacie et enseignantes et ex-enseignant au DU Orthopédie de l’Université de Lorraine, Nancy