Les étudiants se mobilisent

Anepf

Le mal-être des étudiants n’épargne pas la pharmacie. L’Anepf, avec la Fage, se mobilise pour porter ses revendications afin de soutenir les étudiants en détresse et lance une nouvelle enquête sur le bien-être des étudiants en pharmacie.

Publié le 25 janvier 2021

Les étudiants se mobilisent

Selon l’enquête Bien-Être de l’Anepf (Association nationale des étudiants en pharmacie de France) réalisée en 2019, 72% des étudiants en pharmacie présentaient un état dépressif avec des symptômes minimes à sévères. Plus largement, pendant le premier confinement, 23% des étudiants avouaient avoir eu des pensées suicidaires selon l’enquête Fage/IPSOS. Les étudiants en pharmacie témoignent de leur détresse psychologique auprès des associations locales.
L’Anepf se mobilise donc aux côtés de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes) et invite l’ensemble de son réseau d’étudiants à les rejoindre le 26 janvier, dans le respect des directives sanitaires en vigueur pour réclamer la réouverture des universités. « En effet, des mesures ont été annoncées il y a quelques jours, mais celles-ci ne suffiront pas à endiguer l’immensité du mal-être des étudiants » déclare l’Anepf. Par cette mobilisation, l’association renouvelle ses revendications.
– Un investissement massif dans les Services de Santé Universitaires pour un parcours de soins gratuit : actuellement un tiers des étudiants renonce aux soins, notamment pour des raisons financières ou de délais d’attente allant jusqu’à plusieurs mois.
– Une réelle application des mesures annoncées pour lutter contre la précarité avec réouverture des restaurants universitaires, tickets à 1€ et mise en place d’un lieu pour se restaurer en sécurité et de manière diversifiée.
– L’augmentation des moyens alloués à l’Enseignement Supérieur avec recrutement de personnels pour l’accompagnement pédagogique et l’encadrement administratif : ceux-ci doivent être formés à l’écoute et aux spécificités liées aux études de santé.
– L’accord d’une reprise des cours en présentiel rapide et homogène sur le territoire à tous les étudiants le nécessitant, en corrélation avec un protocole sanitaire strict afin de rompre l’isolement.
L’ANEPF lancera également le 26 janvier une enquête « Bien-être » dans les 24 facultés de pharmacie de France.

J. S.