Un été en demi-teinte
Economie de l’officine
La pharmacie peine à se remettre de la baisse d’activité pendant le confinement du printemps.
La reprise tant espérée sur ces derniers mois n’y est d’ailleurs pour personne. Du côté des médecins, les consultations n’ont pas repris (-7% en juin, -2% en juillet, -5% en août, source : GERS). Par conséquent, les ventes de médicaments remboursables sur prescriptions de ville sont en berne (0% sur les trois derniers mois écoulés, source : GERS). La pharmacie ne doit une timide et progressive reprise de son activité (+2%) qu’au chiffre d’affaires (CA) issu de la prescription hospitalière (+6%) et à l’activité conseil (+4%). Le fait que les Français ne soient pas partis en vacances à l’étranger ne change rien à l’affaire : le trafic en officine est en baisse de 3% sur le plan national, avec un record à Paris (-20%). Il faut espérer que la cadence de la reprise s’accélère à la rentrée car sinon, il sera difficile d’effacer dans les comptes des officines les baisses de CA de -7% de la semaine 12 à la semaine 19 (mi-mars à début mai) et de -4% de la semaine 20 à la semaine 26 (mi-mai à fin juin).
Sur le plan de la fréquentation, les pharmacies rurales et dites « éthiques » sont en avance sur toutes les autres avec une fréquentation sur ces trois mois respectivement stable (0%) ou en légère involution (-1%).
Avec le Covid-19, des segments d’activité ont connu des fortunes diverses : avec le renforcement du lavage des mains, le marché des gastro-entérites est l’une des grandes victimes de l’été (-37% en nombre de cas), de même que les ventes de répulsifs et protections anti-insectes (-8%) avec la diminution des voyages. A l’inverse, la dermocosmétique, portée par les ventes de gels hydro-alcooliques, progresse de 4% en volume.