En attente d’une négociation conventionnelle
Exercice coordonné
Quelle qu’en soit la forme, un cadre doit être défini pour l’exercice coordonné entre professionnels de santé. Une négociation conventionnelle interprofessionnelle avec l’Assurance maladie est en cours.
L’avenant 21 à la Convention pharmaceutique signé par les syndicats d’officinaux est finalement réaliste et pragmatique concernant les modalités exigées pour l’exercice coordonné. Celui-ci sera l’étage essentiel d’un système de soins, demain, plus efficace, et un passage obligé pour le professionnel de santé libéral afin de toucher les rémunérations individuelles (ROSP, forfaits « structures »).
Après le Ségur de la santé qui a laissé les libéraux sur leur faim, la question est sur toutes les lèvres en cette rentrée : « y aura-t-il une volonté politique et des moyens pour permettre la mise en place sur l’ensemble du territoire des équipes de soins primaires (ESP) créées par la loi de santé de 2016 ? Malgré les difficultés posées par la désertification médicale dans les territoires isolés. Complémentaires des CPTS, ces ESP sont l’échelon de proximité des soins aux patients. Il faut donc en créer coûte que coûte, quelle qu’en soit la forme (ou l’absence de forme), le tout étant d’arriver à un cadre capable d’apporter une réponse coordonnée de proximité au besoin de prise en charge des patients. Les positions des médecins, pharmaciens, infirmiers, etc. se rejoignent sur ce point ; ils ont pris acte de l’engagement du gouvernement à mettre en chantier en septembre une négociation conventionnelle interprofessionnelle avec l’Assurance maladie. Tous s’accordent sur la nécessité d’une évolution des rôles et des métiers et d’avoir un exercice coordonné dans un cadre librement choisi par les acteurs de terrain et adapté à leurs moyens. A la veille de cette négociation, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) rappelle son opposition à un modèle unique ou imposé par l’Etat (les CPTS), alors que MG France, de son côté,déclare que cette négociation n’aura de pertinence et d’efficacité que si elle est dotée de moyens à la hauteur des enjeux sanitaires majeurs auxquels elle doit répondre.