Les étudiants s’intéressent au grand âge

Onze fédérations d'étudiants en santé apportent leur contribution aux travaux sur le grand âge. Leurs propositions insistent sur la formation et les coopérations interprofessionnelles.

Publié le 16 juin 2020

Les étudiants s’intéressent au grand âge

L’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (Anepf) et la Fédération Nationale des Syndicats d’internes en Pharmacie et en Biologie Médicale (FNSIP-BM) s’associent à neuf autres associations d’étudiants en santé pour contribuer à la réflexion sur le grand âge.

Avec comme objectif de faire évoluer les professions qu’elles représentent, les associations estudiantines publient 33 propositions s’intéressant particulièrement à la formation des professionnels de santé mais aussi à la prévention chez le patient âgé. Elles mettent également en avant l’évolution qu’elles souhaitent pour l’exercice de leurs métiers, notamment à travers une accélération des coopérations interprofessionnelles.
« Ensemble, nous avons la volonté de repenser le système de santé pour qu’il prenne en charge de manière plus optimale la dépendance, par une approche décloisonnée du parcours de soin. Une conviction que la crise sanitaire n’a fait que renforcer, souligne le communiqué des associations. Ensemble, nous souhaitons voir évoluer la prise en charge des personnes âgées et dépendantes, par un véritable accompagnement sécurisé et coordonné ».

 

33 propositions

Parmi les différentes propositions, figure notamment la volonté de garantir la sécurité du patient en systématisant la conciliation médicamenteuse entre médecine de ville et hôpital et en favorisant une approche pluridisciplinaire dans l’adaptation de la forme galénique sur le conseil du pharmacien ainsi qu’en faisant la promotion de la déclaration d’opinions pharmaceutiques.
Le texte prône également le développement de nouvelles compétences en lien avec la coordination du parcours des personnes en perte d’autonomie : « Afin de pallier le manque de médecins coordonnateurs dans ces structures, il serait intéressant de pouvoir déléguer cette mission, sous le contrôle d’un médecin, à d’autres professionnels de santé : infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, pharmaciens etc., pour assumer des fonctions de coordination dans les Ehpad déficitaires. Il est important de renforcer le lien entre l’exercice libéral et les structures médico-sociales au bénéfice des patients ». Les associations souhaitent également que soit mise en place une approche multidisciplinaire dans la revue des traitements médicamenteux pour mettre en place une pharmacothérapie adéquate et rationnelle, en assurant la qualité et la sécurité des prescriptions des patients âgés. « Des équipes pluridisciplinaires composées a minima d’un gériatre et d’un pharmacien devraient se réunir régulièrement afin d’identifier les prescriptions médicamenteuses inappropriées (PMI), afin d’évaluer les traitements en fonction des objectifs thérapeutiques et de proposer si nécessaire des optimisations thérapeutiques », réclament les représentants des étudiants en formation de santé.

Nat. B-S.

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