Les consignes de livraison de masques
Epidémie à Coronavirus
Les consignes de délivrance en ville des masques ont été publiées le 18 mars par l’Assurance maladie. Les professionnels de santé en dénoncent le nombre insuffisant pour répondre aux besoins en cette période critique.
Ces masques chirurgicaux et FFP2 doivent répondre aux besoins pour «les deux prochaines semaines » indique l’Assurance maladie. Il est défini que dans les zones à risques, les pharmaciens recevrons 18 masques chirurgicaux par semaine et par professionnel. Les médecins, recevront 18 masques par semaine et par professionnel, FFP2 ou masques chirurgicaux selon les disponibilités. Cette modalité concerne également les biologistes médicaux et IDE précise la DGS (direction générale de la santé). Les sages-femmes recevront 6 masques chirurgicaux par semaine « pour prendre en charge les femmes confirmées COVID-19 » ; les masseurs-kinésithérapeutes, 6 masques par semaine et par professionnel, chirurgicaux ou FFP2 « pour la réalisation des actes prioritaires et non reportables » ; Les services d’aide et de soins à domicile, neuf masques chirurgicaux par semaine et par professionnel « pour assurer les visites prioritaires » ; Les prestataires de service et distributeurs de matériel, une boîte de masques chirurgicaux par semaine et par entreprise. En ce qui concerne les chirurgiens-dentistes, « une officine sera désignée dans chaque département pour délivrer les masques pour ces professionnels, leur permettant d’assurer les soins les plus urgents ». Sur le reste du territoire national, « sont considérés comme prioritaires selon les mêmes règles de distribution : les médecins (généralistes ou autres spécialités particulièrement exposées), les infirmiers et les pharmaciens » précise la DGS. A chaque délivrance, il est demandé au pharmacien de compléter le « document unique de traçabilité des délivrances ».
Les professionnels de santé libéraux, à travers le CNPS (Centre national des professionnels de santé) et la FFPS (Fédération française des praticiens de santé), et la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) dénoncent « cette situation qui ne permet pas d’assurer la sécurité des soignants ». « Concrètement, le compte n’y est pas et c’est un rationnement qui est instauré, dont l’exécution est transférée aux pharmaciens d’officine » déplorent-ils. Le SML (Syndicat des médecins libéraux) demande au Gouvernement « une information sincère et transparente sur l’état des stocks, les prévisions de production, les dates et quantités de réapprovisionnement prévues ». Dans ce contexte,« il y a une grande solidarité entre les professionnels de santé » souligne François Blanchecotte, président du SDB (Syndicat des biologistes) et du CNPS.