Dispensation adaptée malmenée

Nouvelle mission

La dispensation adaptée a été créée par un premier avenant à la Convention pharmaceutique. Ses modalitiésdevraient être arrêtées au printemps.

Publié le 16 janvier 2020

Dispensation adaptée malmenée

Définie comme « une dispensation adaptée aux besoins thérapeutiques du patient en s’assurant de la bonne observance des traitements prescrits », elle se veut identique à une intervention pharmaceutique soutient Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Elle consiste à ne pas délivrer la quantité maximale de boîtes prescrites par le médecin lorsque la posologie ou la quantité est variable. « C’est une notion trop floue qui réclame d’être mieux définie » s’inquiète Philippe Besset, président de la FSPF.

L’avenant qui devrait être finalisé au printemps précisera les modalités d’application pour une entrée en vigueur le 1er juillet 2020. Il est prévu 0,10€ par dispensation adaptée de médicaments à posologie variable, identifié grâce à un code traceur (IP) transmis à l’Assurance maladie. Vingt-deux classes thérapeutiques seraient concernées : antalgiques, AINS, topiques cutanés, pansements gastriques, bains de bouche, laxatifs, larmes artificielles…

Sous forme de ROSP, la prime serait versée si le seuil de 1,5% de baisse des unités est atteint lors de la première année (année de référence de juin 2019 à juin 2020) puis de 2,5% la deuxième. Les économies seront partagées entre Assurance maladie (55%) et pharmaciens (45%). Mais ces règles de partage des économies sont loin de faire l’unanimité au sein des représentants de la profession. Le président de la FSPF n’a pas mandat de son conseil d’administration pour le signer. Le président de l’USPO est prêt à le parapher seul. L’Assurance maladie a programmé une signature d’ici fin janvier.

J. S.