Le NS cadré et le générique malmené

Génériques

Depuis le 1er janvier 2020, trois situations bien définies seulement permettent au médecin d’utiliser la mention « NS » pour non substituable, même non manuscrite, sur une prescription en précisant la raison.

 

Publié le 13 janvier 2020

Le NS cadré et le générique malmené

Sinon, le remboursement se basera sur le prix du médicament générique le plus cher.

 

Premièrement, si le patient est traité et stabilisé par un médicament à marge thérapeutique étroite (MTE). Une liste est précisée (lamotrigine, prégabaline, zonisamide, lévétiracétam, topiramate, valproate de sodium, lévothyroxine, mycophénolate mofétil, buprénorphine, azathioprine, ciclosporine, évérolimus, mycophénolate sodique).

Deuxièmement, pour un enfant de moins de six ans, s’il n’existe pas de forme galénique adaptée parmi les génériques (EFT).
Troisièmement, si le patient présente une « contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire (EEN) présent dans tous les médicaments génériques disponibles et absent dans le médicament de référence » (CIF).

Ces deux dernières situations se présentent rarement en pratique.
Les autres raisons ne sont plus acceptées par l’Assurance maladie pour échapper à la substitution. Toutefois le pharmacien peut, de sa propre initiative renoncer à substituer un médicament à marge thérapeutique étroite. Il pourra également dispenser le princeps en cas de rupture de stock nationale avérée de l’ensemble des génériques en apposant la mention « Urgence » (U).

Par ailleurs, attention aux alignements de prix des princeps sur les génériques qui sèment la confusion dans l’esprit des patients. Lors de l’examen du PLFSS fin 2019, un accord avait été trouvé pour renoncer à l’extension du dispositif « tiers payant contre génériques » en échange de l’assurance des industriels à respecter un écart minimum de prix entre le princeps et les génériques. Or certains ne respectent pas cet engagement. « J’incite les pharmaciens à poursuivre la substitution même à égalité de prix. Il y va de la survie des officines » incite Philippe Besset.

J. S.